Raphaël Glucksmann, l’empêcheur de voter en rond ?

Le député européen Raphaël Glucksmann au Parlement européen, à Strasbourg (Bas-Rhin), le 14 décembre 2023.   - Credit:Elodie Grégoire/Abaca
Le député européen Raphaël Glucksmann au Parlement européen, à Strasbourg (Bas-Rhin), le 14 décembre 2023. - Credit:Elodie Grégoire/Abaca

Gabriel Attal nommé à Matignon ? « Ça m'a mis un coup de boost ! » défie Raphaël Glucksmann. Si la désignation d'un Premier ministre de 34 ans à la popularité – pour l'heure – insolente est censée faire rempart, on le sait, à l'ascension du patron du Rassemblement national, Jordan Bardella, aux élections européennes du 9 juin, il n'est pas interdit de penser qu'Emmanuel Macron avait une autre idée en tête.

En choisissant un chef du gouvernement issu de l'aile gauche de la macronie, qui fit ses premières armes dans les cabinets ministériels de l'ère Hollande, il entend aussi freiner sur sa gauche un autre adversaire, le futur leader de la liste PS-Place publique.

Lequel ambitionne ouvertement d'aspirer les électeurs déçus du macronisme qui se bouchent le nez devant le virage droitier du gouvernement et qui n'ont sans doute pas été rassurés par la conférence de presse du président aux accents populistes et conservateurs.

Une campagne pour les élections européennes sans concessions

Mais depuis quelques jours, voilà Raphaël Glucksmann désigné également comme l'ennemi politique numéro un par les Insoumis, qui le prennent pour cible sur les réseaux sociaux, tandis que le député LFI de la Somme François Ruffin l'a interpellé, vendredi 19 janvier, dans un long message sur X (ex-Twitter).

Cher Raphaël Glucksmann, voilà plusieurs fois que vous me tendez la main, « il faudra parler avec Monsieur Ruffin ». Il le faut, oui, ce dialogue, avec vous. Permettez-moi de déma [...] Lire la suite