Radis, carlins, panthère et or : la fashion week joue les effets

La sophistication de Jonathan Anderson chez Loewe, des effets de broderie aux clins d'oeil couture.  - Credit:LAURA HINSTIN
La sophistication de Jonathan Anderson chez Loewe, des effets de broderie aux clins d'oeil couture. - Credit:LAURA HINSTIN

Jonathan Anderson n'a pas besoin de rêver d'autres vies que la sienne : il est depuis longtemps aussi bien designer et créateur de mode que galeriste et commissaire d'exposition. Chaque saison est pour lui l'occasion de présenter une vision artistique en préambule de son show – des miniatures du XVIe siècle aux sculptures de Lynda Benglis. Cette saison, ce ne sont pas moins de dix-huit peintures de l'artiste américain Albert York qu'il déploie au cœur de la structure éphémère dressée dans la cour du château de Vincennes.

Génie des chiens, des radis et de la coupe chez Loewe

 - Credit: ©  DR
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Jonathan Anderson transforme son décor en musée éphémère présentant dix-huit oeuvres du peintre Albert York. © DRDix-huit petits formats, prenant la réalité et la banalité comme une manière d'exprimer autre chose – ici une femme lit, là un chien passe, ici une vache pose, ici encore un bouquet joue à la nature morte. On espérait cette surprise sans y croire – l'invitation était la reproduction d'un des tableaux exposés. On ne s'attendait pas à l'ampleur, muséale, du propos. On déambule et on dit merci. Car dans cette démarche, il n'y a pas d'appropriation culturelle de Jonathan Anderson. La collection qu'il propose comme en parallèle ne se nourrit pas littéralement de l'artiste.

 - Credit: ©  Photo: Daniele Oberrauch / Gorunway.com
- Credit: © Photo: Daniele Oberrauch / Gorunway.com

Un carlin du XVIIIe siècle devient robe du XXIe siècle chez Loewe © Photo: Daniele Oberrauch / Gorunway.comMais il y a une intention commune dans la manière toujours décalée d'interroger le réel, avec ironie, d [...] Lire la suite