"Il y a de la pudeur", Tchouaméni "pas fan" des prises de position des sportifs sur des sujets politiques

"Il y a de la pudeur", Tchouaméni "pas fan" des prises de position des sportifs sur des sujets politiques

Un message d’unité et un bel hommage. Invité de l’émission Clique ce jeudi sur Canal+, Aurélien Tchouaméni est revenu sur la minute de silence observée mardi soir au stade Pierre-Mauroy avant le match amical entre la France et l’Ecosse, en hommage aux victimes du conflit en Israël et à Gaza, aux deux supporters suédois tués à Bruxelles, ainsi qu’à Dominique Bernard, le professeur assassiné à Arras.

"Je pense que ça dépend de la personne"

"Elle a été spéciale. On est dans une situation où il y a pas mal de sujets douloureux pour la société. Donc j’ai beaucoup apprécié le fait que le speaker parle un petit peu de tout ce qui se passe, qu’il n’y ait pas de prise de position. Par exemple, pour parler du conflit israélo-palestinien, il a parlé des civils tués des deux côtés. Donc forcément tout le monde se retrouve dans ça. Et je trouve que c’est une bonne chose de prendre le sujet de manière un peu plus générale pour que tout le monde s’y retrouve. Ce qu’on doit garder en tête, c’est de privilégier la santé et la vie des civils parce que je pense que c’est le plus important", a confié le milieu de terrain des Bleus et du Real Madrid. Il a également répondu à ceux qui encouragent (ou poussent) les sportifs à prendre systématiquement position sur chaque sujet de société majeur.

"Je ne sais pas si c’est une mode, a commenté Tchouaméni. Je ne suis pas forcément fan puisqu’avant d’être un joueur de football, avant d’être une célébrité, on est des êtres humains. Les êtres humains ont différentes sensibilités, surtout sur des sujets qui peuvent être difficiles comme ça. Il y a de la pudeur, il y a des sujets pour lesquels certains joueurs, certaines personnalités ont beaucoup plus de facilité à donner leurs opinions, d’autres moins. Il faut le respecter. C’est écrit nulle part qu’une célébrité doit absolument parler sur quelconque sujet. Je pense que ça dépend de la personne, de sa capacité et surtout de sa volonté à parler d’un sujet."

"Quand on connaît le contexte mondial, avec tout ce qui est en train de se passer, il faut rester unis, tous ensemble, prendre des décisions pour l’intérêt de tous, a conclu l'ancien Bordelais. Je pense que l’unité nationale pourra nous permettre de prendre des décisions qui seront meilleures pour tout le monde. Quand on voit des civils qui sont tués, ce qu’on doit garder en tête, c’est de privilégier la santé et la vie des civils."

Article original publié sur RMC Sport