Un procès historique et une campagne « à côté de la plaque »

Des affiches électorales pour les élections européennes.  - Credit:Vernier Jean-Bernard / Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA
Des affiches électorales pour les élections européennes. - Credit:Vernier Jean-Bernard / Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA

C'est l'histoire d'un changement de ton. François-Xavier Bellamy, jugé en interne trop lisse, trop sage, trop « intello », a poussé un grand coup de gueule, jeudi dernier, après le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella sur France 2. Dans une vidéo qui a cumulé plusieurs millions de vues, la tête de liste des Républicains aux européennes s'insurgeait contre le fait que l'on résume cette campagne au pas de deux entre le RN et la macronie, estimant que ce débat était « le signe d'une crise démocratique assez profonde ». Deux semaines auparavant, il alpaguait le député LFI Louis Boyard devant Sciences Po, dans une séquence qui a également fait le tour des réseaux sociaux. Nathalie Schuck, grand reporter au service politique du Point, vous raconte les coulisses de la mue de Bellamy et vous fait découvrir, au passage, un drôle d'acronyme, employé par un communicant des Républicains : UBM, pour « unité de bruit médiatique ».

 CAMPAGNE DÉCALÉE. Emmanuel Berretta, qui connaît mieux que quiconque nos institutions européennes et a suivi de très près cette campagne, pousse aussi son coup de gueule. Fustigeant une « campagne à côté de la plaque », notre journaliste regrette, à juste titre, qu'elle n'ait en rien reflété l'agenda de la Commission européenne. « Les européennes sont passées à côté de l'essentiel : les compétences, ordinaires et restreintes mais réelles, du Parlement européen », écrit-il. Alors que le scrutin a lieu dans moins de deux semaines, les c [...] Lire la suite