Prêt russe au RN : Marine Le Pen dément toute contrepartie politique pour Poutine

Marine Le Pen nie en bloc ses liens avec le Kremlin. La cheffe de file du Rassemblement National s’est défendue ce mercredi 24 mai à l’Assemblée nationale de tout « tropisme russe ». L’ancienne présidente du Rassemblement national (RN) a été entendue pendant près de quatre heures par la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères.

Au centre des discussions, un prêt de 9,4 millions d’euros contracté auprès d’une banque tchéco-russe en 2014 par l’ex-FN, alors dirigé par Marine Le Pen. A-t-il donné lieu à des pressions ou des contreparties politiques ? « Si cela m’avait engagée à quoi que ce soit, je n’aurais pas signé », a affirmé la cheffe de file du RN, jurant n’avoir « rien à (se) reprocher dans cette affaire » et faisant état d’un prêt « parfaitement légal, parfaitement vérifié ».

« C’était ça ou la mort » du parti

Début mai, devant la même commission d’enquête, l’ancien eurodéputé FN Jean-Luc Schaffhauser avait expliqué avoir été chargé par Marine Le Pen de trouver des fonds : « Nous ne pouvions trouver que du côté chinois, de l’Iran, ou la Russie », avait-il raconté. « Marine Le Pen avait considéré que la Russie était ce qu’il y a de mieux ». « C’était ça ou la mort » du parti, a confirmé ce mercredi la leader d’extrême droite.

La transaction pourrait-elle toutefois expliquer le soutien des dirigeants frontistes à la Russie après l’invasion de la Crimée, interroge la commission. « La Crimée a été russe pendant deux siècles, elle a été ukrainien...


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