Pour le président du groupe Liot, le vote de l'abrogation de la réforme des retraites représenterait un "séisme politique"

Bertrand Pancher a affirmé que 25 députés du groupe Les Républicains (LR) pourraient voter cette loi d'abrogation de la principale clause de la réforme, le report de 62 à 64 ans de l'âge de départ en retraite.

Le vote d'une loi abrogeant le report de l'âge de la retraite à 64 ans serait "un séisme politique" et cette perspective suscite "une peur panique" dans la majorité, a estimé ce samedi le président du groupe indépendant Liot à l'Assemblée nationale.

"On peut vraiment l'emporter", a assuré sur France Inter Bertrand Pancher, dont le groupe Liberté, Indépendants, Outre-mer, Territoires (Liot) portera cette proposition de loi le 8 juin devant l'Assemblée nationale.

Il a affirmé que 25 députés du groupe Les Républicains (LR) pourraient voter cette loi d'abrogation de la principale clause de la réforme, le report de 62 à 64 ans de l'âge de départ en retraite.

"Les députés LR, il y en avait 19 qui avaient voté la motion de censure, on me dit qu'il y en a 25 qui sont frontalement contre cette réforme des retraites", a déclaré le député de la Meuse, qui dirige ce groupe composite rassemblant des centristes, des élus ultramarins, régionalistes ou encore des socialistes dissidents.

"Une peur panique"

C'est déjà ce petit groupe Liot qui avait présenté la motion de censure contre le gouvernement après son recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer sans vote la réforme des retraites. Elle avait échoué à seulement neuf voix.

"Il y a une peur panique dans la majorité relative et au gouvernement. Il ne faut pas prendre les Français pour des imbéciles, ça sera un séisme politique" si la proposition de loi était votée, a estimé Bertrand Pancher.

"Si les députés élus au suffrage universel direct se prononcent enfin sur cette loi, je ne vois pas comment le président Macron pourrait ne pas en tenir compte", a-t-il ajouté.

À la différence de la motion de censure qui devait réunir une majorité absolue des députés pour renverser le gouvernement, cette proposition de loi sera soumise à un vote à la majorité simple.

L'exécutif, comme les élus de la majorité présidentielle, affirment que même en cas d'adoption du texte en première lecture, celui-ci n'a pratiquement aucune chance d'aller au bout de son parcours législatif.

Article original publié sur BFMTV.com

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