Pourquoi Emmanuel Macron devrait convertir les Français au libéralisme

Klaus Kinzler, enseignant en poste à l’IEP depuis vingt-cinq ans, accusé par des élèves d’islamophobie et suspendu.  - Credit:William BEAUCARDET/REA POUR « LE POINT »
Klaus Kinzler, enseignant en poste à l’IEP depuis vingt-cinq ans, accusé par des élèves d’islamophobie et suspendu. - Credit:William BEAUCARDET/REA POUR « LE POINT »

Le grand public se souvient peut-être de « l'affaire des affiches » qui, en mars 2021, a plongé l'Institut d'études politiques de Grenoble dans une tempête médiatique durant plusieurs mois. Depuis, la folie ordinaire est de retour dans cet IEP de région qui, comme ses homologues, a jeté aux orties sa mission initiale de 1948 : former des hauts cadres de la nation dans les secteurs public et privé, équipés d'un solide bagage pluridisciplinaire et d'un esprit critique aiguisé.

Avec l'arrivée massive, il y a une dizaine d'années, d'une nouvelle génération d'enseignants-chercheurs-militants, cette école s'est transformée en un laboratoire social où l'excellence est devenue un gros mot, où le débat contradictoire a été remplacé par l'intimidation et où l'on se consacre à la diffusion d'idées dont le dénominateur commun est qu'elles sont la cause de l'irréformabilité de la France et, partant, de son déclin.

À l'heure où notre gouvernement semble prendre conscience de l'insoutenabilité de la dette française, l'IEP de Grenoble apporte a contrario la preuve que dans certains milieux financés par l'État, on continue à enseigner et à mettre en pratique le credo selon lequel les lois de l'économie s'appliquent à tous les pays à l'exception de la France. Résumons brièvement le « mouvement social » qui s'y déroule depuis le début de l'année.

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