Pourquoi dit-on cousin germain ?

En français, l'utilisation du mot « germain » remonte au XIIe siècle, et n’a donc rien à voir donc avec nos voisins d'outre-Rhin. En France, le terme « cousin germain » s'ancre d'abord dans le langage courant pour désigner, sans grande précision, toutes les personnes avec qui on partage un lien de sang assez proche.  - Credit:Alamy Stock Photo/Abaca
En français, l'utilisation du mot « germain » remonte au XIIe siècle, et n’a donc rien à voir donc avec nos voisins d'outre-Rhin. En France, le terme « cousin germain » s'ancre d'abord dans le langage courant pour désigner, sans grande précision, toutes les personnes avec qui on partage un lien de sang assez proche. - Credit:Alamy Stock Photo/Abaca

Pour certains, les cousinades peuvent virer au casse-tête, au moment où votre tante vous présente Roger, votre « cousin issu, issu, issu de germain ». Selon une vieille expression, on appelle ce genre de parents éloignés les « cousins à la mode de Bretagne ».

Mais votre cousin Roger n'est pas breton et encore moins d'origine germanique. L'expression n'a rien à voir avec la géographie. C'est une question d'étymologie. En effet, « germanus », en latin, signifie « naturel » ou « proche parent », et « germen » renvoie au « germe » avec l'idée de « progéniture » ou de « même sang ». D'ailleurs, la racine latine a donné naissance, en espagnol, à « hermano » et « hermana », qui signifient « frère » et « sœur ».

« Le roi n'est pas son cousin »

En français, l'utilisation du mot « germain » remonte au XIIe siècle et n'a donc rien à voir donc avec nos voisins d'outre-Rhin. À cette époque, en France, le terme « cousin germain » s'ancre dans le langage courant pour désigner, sans grande précision, toutes les personnes avec qui on partage un lien de sang assez proche.

Au cours du temps, la signification de l'épithète « germain » exprimait aussi bien une relation ou une affinité avec quelqu'un. Dans le Dictionnaire historique de la langue française, on apprend que le roi de France utilisait le terme « mon cousin » pour s'adresser à certains hauts dignitaires. Cela a même donné naissance à l'expression ironique « le roi n'est pas son cousin », pour moucher une personne trop p [...] Lire la suite