Pourquoi la bière mousse-t-elle moins quand on penche le verre ?

La mousse, objet de débats sans fin des amateurs de bière.  - Credit:Yegor Aleyev/TASS/Sipa USA
La mousse, objet de débats sans fin des amateurs de bière. - Credit:Yegor Aleyev/TASS/Sipa USA

La mousse de la bière, c'est de la physique et de la chimie. La physique d'abord, car il s'agit d'un état de la matière bien particulier, fait de bulles de gaz dispersées dans un liquide ; de la chimie aussi, car pour que ces bulles « tiennent », il leur faut un allié, que l'on appelle « tensioactif » et qui peut être de nature chimique très variée. En cuisine, on rencontrera souvent des lécithines et des protéines qui feront très bien l'affaire pour créer les traditionnels soufflés, meringues, ou encore les fameuses écumes récemment à la mode sur nos assiettes.

Car pour qu'il y ait mousse, il faut non seulement des bulles mais aussi, et surtout, qu'elles soient suffisamment stables pour se tasser les unes contre les autres sans éclater. Ainsi, les sodas gazeux tout comme les vins dits « mousseux » révèlent leur effervescence dès qu'on ouvre la bouteille, libérant sous forme de bulles le gaz carbonique (CO2) qui y était dissous : ça « mousse » alors en effet… et de nouveau quand on verse la boisson dans le verre… mais cette mousse disparaît quasi instantanément !

Pus le liquide sera agité, plus le volume de gaz libéré sera important

Alors, la bière, qu'a-t-elle de « plus » que ces boissons pour permettre à ses bulles de rester longuement en surface, formant ce fameux col blanc dont se délectent les amateurs ? Des tensioactifs ! En effet, les protéines du malt d'orge ainsi que l'isohumulone (une molécule issue de la dégradation, lors de la fermentation, de la [...] Lire la suite