Pierre Gagnaire est aussi exigeant à Cannes que dans « Top Chef »

CINÉMA - Des fourneaux aux plateaux de cinéma, il n’y a qu’un plat. Au lendemain de la projection au Festival de Cannes du film de Tran Anh Hung La Passion de Dodin Bouffant, avec Benoît Magimel et Juliette Binoche, les acteurs et les membres éminents de l’équipe se sont retrouvés, ce jeudi 25 mai, pour la traditionnelle conférence de presse.

Parmi eux, le chef multi-étoilé Pierre Gagnaire. Ce dernier, qui fait un bref caméo, a surtout officié en tant que conseiller culinaire sur le tournage. Il est, ici, revenu sur son rapport parfois ambivalent à son métier et a fait une déclaration d’amour aux aliments, à ses équipes et aux gens qu’il reçoit. Avant de donner son avis sur le film, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

« C’est un vrai cadeau d’avoir fait ce long-métrage, a-t-il confié. Il m’a permis d’offrir 55 ans d’un travail qui a commencé par de la créativité et de la technique. Il est le reflet parfait de ce que représente la nourriture », notamment le calme, les silences et l’attention portée aux aliments de qualité.

Figure de la gastronomie, Pierre Gagnaire n’a pas pu s’empêcher d’émettre toutefois une objection. « Il n’y a qu’un truc sur lequel on n’a pas été bon. Quand Juliette [Binoche] sort le turbot du four, le lait n’était pas assez chaud. Et ça se voit », a-t-il commenté, non sans faire rire le reste de la table.

Une exigence qui n’est pas sans rappeler, non plus, les apparitions du cuisinier dans Top Chef où, depuis plusieurs saisons, il intervient le temps d’un épisode. La dernière en date ? Au mois d’avril, quand on lui a demandé de revisiter un dessert d’enfance face aux candidats. Une mission remportée haut la main, d’après les réactions des téléspectateurs.

Présenté ce mercredi à Cannes, La Passion de Dodin Bouffant raconte l’histoire d’un duo formé à la fin du XIXe siècle par un gastronome et sa cuisinière, unis par l’amour et leur passion commune pour les bons aliments. Un long-métrage ponctué de festins gargantuesques, dont la préparation à l’écran a été rendue crédible grâce aux précieux conseils de Pierre Gagnaire. Sa sortie en salles (et à table) est fixée au 8 novembre.

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