PFL: après avoir autant chambré, Doumbé va devoir assumer la pression contre Zebo

PFL: après avoir autant chambré, Doumbé va devoir assumer la pression contre Zebo

Il le crie sur tous les toits depuis son arrivée dans le monde du MMA. Après avoir écrit sa légende dans le kickboxing, où il a notamment été sept fois champion du Glory (la plus grosse organisation mondiale), Cédric Doumbé compte éteindre tout le monde dans la cage. Le combattant de 31 ans affirme pouvoir battre les cracks de sa catégorie (welters, -77kg): Leon Edwards, Kamaru Usman, Gilbert Burns ou Khamzat Chimaev. Une confiance absolue qui lui vaut de nombreux admirateurs. Et tout autant de haters.

Surtout que Doumbé n’a disputé que quatre combats en MMA jusqu'ici, entre novembre 2021 et mars 2023. Face à des adversaires limités, le natif de Douala (Cameroun), arrivé en France à l’âge de 9 ans, s’est facilement imposé à chaque fois. Mais le challenge va monter d’un cran pour ses grands débuts au PFL, samedi, au Zénith Paris La Villette (sur RMC Sport 2 et RMC Découverte). Dans le nord-est de la capitale, "The Best" va se frotter à Jordan Zebo, un Français de 23 ans, également invaincu, réputé pour sa force physique et ses takedown spectaculaires.

Depuis l’annonce du combat, Doumbé multiplie les provocations envers son prohain rival, à qui il a envoyé un matelas pour qu’il puisse se reposer après le KO qu’il promet de lui infliger. Il le tacle aussi copieusement sur les réseaux, où il a posté une vidéo d’une fausse interview de Zebo après sa future défaite. Derrière ce pressing intense plane l’ombre de Fernand Lopez. Le patron du MMA Factory, qui entraîne notamment Ciryl Gane et Nassourdine Imavov, est le coach de Jordan Zebo. C’est aussi la cible privilégiée de Cédric Doumbé. Le kickboxeur a brièvement évolué sous ses ordres dans le 12e arrondissement de Paris, mais la collaboration n’a pas duré et leur séparation a accouché d’une vive animosité, sur fond de différents personnels.

"Si je ne faisais pas ça, je ne serais pas bien"

Sur sa chaîne YouTube (230.000 abonnés), le trash talkeur le plus suivi du sport français publie régulièrement des vidéos pour se moquer de Fernand Lopez, en imitant son accent et certaines de ses expressions comme "les angles morts" ou "good job". Il relaie ensuite des extraits sur ses différents réseaux, où il cumule des centaines de milliers de followers. "C’est clairement mon exutoire, c’est là où je me régale le plus, avant le combat, a-t-il expliqué mardi dans le Super Moscato Show sur RMC. Si je ne faisais pas ça, je ne serais pas bien et je ne pourrais pas performer. Je serais moins fort."

Reste maintenant à le prouver face à un public qui l’attend au tournant. S’il assume son arrogance en compétition, Doumbé peut devenir une véritable idole, dans la lignée d’un Conor McGregor. En revanche, s’il se fait malmener dans la cage, les critiques s’abattront sur lui de plein fouet. "Les gens vont payer pour voir Cédric Doumbé se faire éteindre ou éteindre les autres, résume-t-il, pleinement conscient des attentes qu’il suscite. Souvent on me dit: ‘Tu n’as pas intérêt à perdre, parce que tu te mets une pression de fou.’ Oui et non. Moi, je sais ce qu’il va se passer, parce que je m’entraîne pour. A l’entraînement, je n’ai pas appris à perdre. J’apprends à gagner depuis tout petit". Et ça lui réussit plutôt bien. Jusqu’à présent, en tout cas.

Article original publié sur RMC Sport