Paludisme : une bactérie contenue dans l’intestin des moustiques suscite l’espoir

Une équipe de chercheurs a identifié une bactérie qui produit une toxine capable de stopper le développement du parasite « Plasmodium falciparum » chez les moustiques.

Les moustiques sont responsables de la transmission du paludisme.  - Credit:Philippe LAMBERT / MAXPPP / PHOTOPQR/NICE MATIN
Les moustiques sont responsables de la transmission du paludisme. - Credit:Philippe LAMBERT / MAXPPP / PHOTOPQR/NICE MATIN

En 2021, le paludisme a tué 619 000 personnes, dont une majorité sur le continent africain. Les nouvelles perspectives de lutte efficace contre cette maladie transmise par les moustiques suscitent donc de grands espoirs. L'optimisme est désormais porté par une équipe multinationale de chercheurs de l'école de santé publique Johns-Hopkins-Bloomberg à Baltimore et du laboratoire britannique GSK. Ces derniers, rapporte Le Monde, ont découvert une toxine issue d'une bactérie capable de stopper le développement du parasite Plasmodium falciparum, responsable du paludisme.

C'est la bactérie Delftia tsuruhatensis TC1 qui est au centre de tous les espoirs. Contenue dans plusieurs plantes ainsi que dans les tissus et les organes de certains mammifères, elle produit une toxine qui inhibe à un stade précoce le développement du parasite Plasmodium falciparum dans le tube digestif des moustiques, expliquent les chercheurs dans un article publié le 3 août dans la revue Science.

Or, cette toxine a la faculté de traverser les tissus du moustique. Si bien qu'on pourrait imaginer pulvériser un produit à base de Delftia tsuruhatensis TC1sur des surfaces telles que des moustiquaires. Des essais prometteurs ont d'ailleurs déjà été menés au Burkina Faso.

« De vrais espoirs alors que la lutte contre la maladie stagne »

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