La pétition en faveur du lycée Averroès était-elle truquée ?

Après la résiliation de son contrat, Averroès a porté l’affaire devant le Conseil d’État.  - Credit:FRANCOIS GREUEZ/SIPA / SIPA / FRANCOIS GREUEZ/SIPA
Après la résiliation de son contrat, Averroès a porté l’affaire devant le Conseil d’État. - Credit:FRANCOIS GREUEZ/SIPA / SIPA / FRANCOIS GREUEZ/SIPA

Si un doute subsistait, le voilà levé. La mobilisation en faveur du groupe scolaire privé musulman lillois Averroès, mis en péril par la résiliation de son contrat avec l'État, n'est pas tout à fait spontanée. L'établissement a recruté un lobbyiste, chargé d'œuvrer dans la discrétion pour accréditer l'idée d'un mouvement de masse d'élèves, d'anciens élèves et de sympathisants, qui, si l'on en croit une pétition, se compteraient par dizaines de milliers. De sérieux doutes (accrédités par des documents consultés par Le Point) apparaissent sur la spontanéité de ce mouvement.

Le collège-lycée (823 élèves à la dernière rentrée) a encaissé un coup très dur cet automne. Le préfet du Nord lui a signifié le non-renouvellement du contrat d'association, signé pour la première fois en 2008, et qui place à la charge de l'Éducation nationale les salaires du personnel du lycée. Un contrat crucial : la masse salariale constitue le principal poste de dépenses de toute structure enseignante. Motif de la résiliation, manquements aux valeurs républicaines et manque de transparence. Le groupe scolaire musulman a dissimulé, entre autres, un important soutien financier du Qatar.

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