Oudéa-Castéra vise « jusqu’à 5 ou 6 médailles » aux JO, malgré des résultats « décevants » aux Mondiaux d’athlétisme

Amélie Oudéa-Castéra, ici posant pour une photo après le relais mixte du format mondial triathlon-duathlon de l’épreuve test des Jeux olympiques à Paris, le 20 août 2023.
Amélie Oudéa-Castéra, ici posant pour une photo après le relais mixte du format mondial triathlon-duathlon de l’épreuve test des Jeux olympiques à Paris, le 20 août 2023.

JO-2024 - Une seule médaille, d’argent, pour le relais 4x400 m. Le bilan français des derniers championnats du monde d’athlétisme à Budapest a de quoi faire frémir à moins d’un an des Jeux olympiques organisés à Paris.

Pas de quoi effrayer la ministre des Sports pour autant. Sur RTL ce mardi 29 août, Amélie Oudéa-Castéra a d’abord reconnu que « les résultats sont clairement décevants et pas à la hauteur de nos ambitions ».

Elle dresse ensuite ce constat : « il faut quand même être lucide, ce n’est pas comme si on était les États-Unis ou la Jamaïque depuis des années. On sait très bien que la France n’a jamais été, dans la période récente, une très grande nation dominante en matière d’athlétisme. »

La ministre se montre toutefois ambitieuse pour l’été prochain. « On a été une bonne nation européenne. Traditionnellement, on arrive à glaner 3, 4, dans les meilleurs cas, jusqu’à 5 ou 6 médailles, ça doit rester notre ambition pour les Jeux de Paris 2024 », affirme-t-elle ainsi.

Après l’échec quasi total de ces Mondiaux, la Fédération française d’athlétisme (FFA) avait été convoquée ce mardi au ministère des Sports, où la discussion a été « tonique » selon la ministre Amélie Oudéa-Castéra.

« Une réunion dense, intense, tonique, à bâtons rompus »

« On a eu une réunion dense, intense, tonique, à bâtons rompus pour faire le débrief de ces mondiaux et identifier ensemble toutes les pistes d’optimisation qu’on peut aligner pour améliorer la performance en vue des Jeux olympiques et paralympiques », a indiqué la ministre à la presse à l’issue de cette réunion où étaient présents l’Agence nationale du sport (ANS).

Des « débriefs » seront faits par « l’ensemble des responsables de spécialités puis un débriefing à froid avec les différents athlètes » en vue d’un rassemblement à Saint-Malo fin octobre, a-t-elle dit lors d’une audioconférence. Il y aura également un « stage en Afrique du Sud début décembre », « à la fois un moment d’entraînement et un moment de cohésion », a-t-elle ajouté.

Le directeur de la haute performance à la Fédération française d’athlétisme (FFA), Romain Barras, a qualifié de son côté la réunion de « très “challengeante” avec des objectifs précis dans un but de réussir tous ensemble ».

De son côté, le président de la FFA, André Giraud, a assuré qu’« il n’y a aucun problème entre l’ANS et la fédération. Jamais nous n’avons mis autant de moyens pour permettre à nous athlètes de réussir ». « Tout le monde sait qu’il y a eu des tensions entre l’ANS et la FFA après Tokyo, ce n’est plus le cas aujourd’hui », a renchéri Amélie Oudéa-Castéra.

« À un an des Jeux, forcément les entonnoirs se resserrent », avait constaté Romain Barras auprès de l’AFP ce week-end. L’état des résultats aujourd’hui va forcément avoir une répercussion « sur le nombre d’athlètes aidés par l’ANS, qui ne croît plus au “fantasme de 6 ou 8 médailles” », avait-il dit.

À voir également sur Le HuffPost :

JO de Paris 2024 : pour intéresser les Français aux Jeux paralympiques, Marie-Amélie Le Fur donne des pistes

Jeux paralympiques 2024 : Paris promet des billets à des prix accessibles (contrairement aux JO)