OM: Brahimi, Messi, Annecy... comment chaque moment difficile a fait grandir Balerdi

OM: Brahimi, Messi, Annecy... comment chaque moment difficile a fait grandir Balerdi

Le troisième but niçois de Brahimi et le "profil corporel" à ajuster (OM–Nice)

"Quand le match se termine, je sais si j’ai bien joué ou mal joué. Je n’ai pas besoin d’écouter l'opinion de chacun pour savoir. Moi, en tant que joueur, je suis très autocritique. Dans ma vie de sportif, mais aussi dans ma vie de tous les jours. D’ailleurs, si on parle du match contre Nice et de cette action (face à Billal Brahimi) : j’aurais dû mieux faire. Après les matchs, par contre, je regarde les vidéos des actions dans lesquelles j’étais concerné et j’analyse ce que je dois améliorer. Je ne le fais pas pour ressasser certaines erreurs, je le fais pour progresser, c’est fondamental. Il faut parvenir à analyser chaque situation. Il y a des attaquants qui ont plus le contrôle du ballon que d’autres. Certains qui ont plus de vitesse. Il faut prendre ça en compte. Sur cette action, j’aurais dû avoir un profil corporel différent, j'aurais pu freiner pour éviter qu'il entre dans la surface. Je regarde beaucoup d’autres championnats et d’autres grands défenseurs pour apprendre et m’améliorer. J’aime beaucoup Ruben Dias et John Stones, de Manchester City, par exemple."

Affronter Messi, l’idole des Argentins, et la gestion des émotions (OM-PSG)

"C’est particulier, on l’a forcément dans un coin de la tête : la grandeur du joueur, ce qu’il signifie pour moi et les Argentins, le fait que c’est pour nous le numéro 1. Il est possible qu’inconsciemment ça nous fasse quelque chose, mais honnêtement, je vous le garantis à 100 % : j’étais à fond et je voulais gagner ! Et si j’avais dû lui mettre un coup sans faire exprès lors d’une action, je l’aurais fait. Il faut faire abstraction de l’importance qu’il a en Argentine. On peut l’avoir à l’esprit mais en tant que professionnel on doit surtout penser à son équipe et à gagner."

L’élimination en Coupe de France et le tir au but contre Annecy, le moment le plus dur... (OM–Annecy)

"Oui c’est sûrement le moment le plus dur, d’autant plus que j’avais cet espoir de remporter cette Coupe de France. Je craignais qu’il se passe ce qui s’est passé : une équipe qui vient au Vélodrome pour disputer le match de sa vie. Ils m’ont beaucoup surpris et je les respecte pour cela car ils ont joué comme une équipe de Ligue 1. Je me suis dit qu’ils allaient nous mettre la pression pendant 20 minutes et qu’ils n’allaient pas tenir ce rythme, mais finalement si, ils ont tenu tout au long de la rencontre, ils étaient organisés, ils avaient faim. Nous aussi, mais ce match reste celui qui m’a le plus affecté. Avec un but évitable sur coup de pied arrêté… Et à la fin ce tir au but. Il a fallu que j’aille frapper, j’étais déterminé, mais c’est comme ça, un tir au but peut se manquer. Mais ça a été un moment difficile, c’est vrai."

... mais une force mentale immédiate pour réagir (Rennes–OM)

Au cœur de cette période qu’il juge délicate, Balerdi réagira immédiatement en gardant la confiance d’Igor Tudor et en réalisant une belle performance lors du succès à Rennes, dans la foulée.

"Je savais que je sortais d’un mauvais match, mais la grandeur d’un club comme Marseille nous exige et oblige à réagir tout de suite. Tu fais un mauvais match le week-end, il faut être bon le match suivant et oublier. Il faut accepter cette exigence et l’assumer. Dans ces moments, la famille et les amis aident beaucoup. La confiance des coéquipiers, les conseils précieux du coach. Je suis très reconnaissant envers Igor Tudor. Il a une grande expérience de joueur, qui m’aide et qui est précieuse. Quand il y a des mauvaises périodes ou des bons moments, lui il les a vécues ces situations, en tant que footballeur. Donc il me donne une opinion très sincère et des conseils très clairs. Il nous parle aussi de son expérience d’ancien défenseur, et cela nous aide beaucoup et d’ailleurs on remarque que tous les défenseurs ont énormément progressé avec lui. Beaucoup marquent des buts et se sont améliorés au marquage individuel, dans les un-contre-un, et ça se voit : on est plus agressif, plus proche de nos attaquants et c’est en grande partie grâce à lui !"

La concentration, sur chaque action, son défi majeur (OM-Strasbourg)

Parfois critiqué pour des sautes de concentration ou certaines fautes inutiles, comme celle sur Habib Diallo qui lui vaudra un carton rouge sévère (le 12 mars), Balerdi travaille énormément cet aspect psychologique et mental.

"Je travaille avec un psychologue spécialisé dans le sport, qui s’appelle Ivan. Il était là d’ailleurs avec moi il y a une semaine. Il est resté 7 jours. On travaille la concentration, rester calme et focus sur la durée et sur certaines situations, avec plein d’exercices. Et tout ça m’aide beaucoup sur le terrain. Donc l’objectif est effectivement d’être « un joueur qui joue simple et qui joue sûr », voilà ce à quoi j’aspire. Il y a eu des bons moments et des moments beaucoup plus difficiles, mais c’est une saison que je ne vais jamais oublier. J’avais besoin de jouer beaucoup de matchs, et j’ai eu cette régularité, c’est très important surtout après la blessure que j’avais eu au niveau de l’épaule. Les mauvais moments m’ont aidé à grandir. C’est aussi pour cela que ce n’était pas le moment de partir et que j’ai voulu rester à l’OM cet hiver : pour retourner une situation personnelle un peu mitigée."

Article original publié sur RMC Sport