OL: loge XXL, accès limité… ces privilèges perdus par Aulas depuis le rachat de Textor

OL: loge XXL, accès limité… ces privilèges perdus par Aulas depuis le rachat de Textor

Pour la première fois depuis 36 ans, Jean-Michel Aulas n’a pas repris la saison comme président de l’Olympique Lyonnais. Le dirigeant a été évincé de ses fonctions le 5 mai dernier par John Textor, nouveau propriétaire depuis décembre 2022, et n’a, depuis, remis les pieds que deux fois au Groupama Stadium, lors de ses adieux, le 27 mai et lors d'un concert. Désormais président d’honneur et actionnaire minoritaire (par le biais de sa société Holnest), il suit toujours les résultats des équipes du club sur les réseaux sociaux (avec parfois un brin d’ironie et de sarcasme).

"Il faut qu'il comprenne qu'il n'est plus président"

"JMA" a aussi pu constater qu'il n'avait plus ses avantages accordés au fil du temps dans "son" stade inauguré en 2016, date d'une forme d'entrée dans un autre monde pour lui et tous les gens autour. En somme, Textor siffle la fin de la récréation au niveau des privilèges que son prédécesseur et beaucoup de gens autour de lui possédaient puisqu’Aulas invitait certains soirs une cinquantaine de personnes en loge présidentielle. L’homme d’affaires américain n'est pas de cette culture-là, lui qui voyage sur des lignes régulières et très peu souvent en jet privé. N'étant plus président, Aulas n’a plus sa place en Président Box, la super loge XXL du stade, mais reste un VIP+. "Il faut qu'il comprenne qu'il n'est plus président", rapporte un habitué du club. L’ancien patron dispose toujours d’une loge centrale avec un certain nombre de places mais aussi une voiture de fonction et une place de parking. Il a encore un badge, mais sans tous les accès, puisqu'il n'est plus président. Un "déclassement" tout à fait normal dans la vie d'une entreprise, insiste une source, qui se matérialise aussi par la disparition de ses initiales pour sa voiture au centre d'entraînement.

Textor: "Les premiers mois de travail avec Jean-Michel ont été assez difficiles"

Initialement maintenu au poste de président pour trois ans après l’arrivée de Textor, l’homme de 74 ans touchait alors un million d'euros et autant en frais après avoir perçu 100 millions d’euros au moment de la vente, dont environ 15 millions au moment de son parachutage en mai. En privé puis dans la presse, John Textor a souvent déploré les regrets de vendeur de JMA, assez amer par les conditions de son départ. "Un changement de culture s’imposait, a déclaré l’Américain au média belge De Tijd au moment de parler de la situation à l’OL et au RWDM en août. Car au sein du club, il y avait encore des réticences à m'accepter en tant que propriétaire. Ces discussions avec les anciens propriétaires du club sont la conséquence d'un phénomène commercial bien connu : le remords des vendeurs. Ils veulent encaisser, mais ont du mal à se rendre compte qu'ils ne mènent plus la barque." "Les premiers mois de travail avec Jean-Michel ont été assez difficiles, avait déjà-t-il lancé en juillet auprès de The Athletic. Nous l'avons payé près de 100 millions d'euros, mais nous avons constaté que nous n'avions pas beaucoup d'influence, bien que nous possédions 80% de l'entreprise. L'homme qui dirigeait l'entreprise (Jean-Michel Aulas), qui nous a vendu les deux tiers de ses actions, a des remords de vendeur."

Article original publié sur RMC Sport