Nouvelle-Calédonie : « Le projet de révision constitutionnelle n’évoque aucun nouveau référendum »

Cinq personnes sont mortes dans les violences en Nouvelle-Calédonie. Dont deux gendarmes dans l’exercice de leurs fonctions.  - Credit:NICOLAS JOB/SIPA
Cinq personnes sont mortes dans les violences en Nouvelle-Calédonie. Dont deux gendarmes dans l’exercice de leurs fonctions. - Credit:NICOLAS JOB/SIPA

« L'État a joué un jeu dangereux. » Milakulo Tukumuli est très en colère. Le président de L'Éveil océanien, l'un des partis représentés au congrès de Nouvelle-Calédonie, déplore auprès du Point les fortes violences qui ont éclaté sur l'archipel, à la suite de l'examen, à l'Assemblée nationale, lundi, puis du vote, mardi, d'un projet de révision constitutionnelle.

Cinq personnes sont mortes dans ces violences, dont deux gendarmes dans l'exercice de leurs fonctions. Deux cents émeutiers ont été interpellés. Le Premier ministre a décidé, mercredi, de déclencher l'état d'urgence sur l'archipel, et a autorisé l'envoi de l'armée. Le réseau social TikTok a également été interdit sur l'archipel.

Les deux problèmes que pose la révision constitutionnelle

La formation de Milakulo Tukumuli, L'Éveil océanien, n'a certes que 2 élus sur 54 au Congrès de Nouvelle-Calédonie, mais elle a fait un score remarqué aux dernières élections provinciales de 2019, obtenant 8,56 % des suffrages exprimés dans la Province Sud, l'une des trois circonscriptions du Caillou qui compte la capitale du territoire, Nouméa.

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Pour Mikalulo Tukumuli, le projet de révision constitutionnelle pose deux problèmes. D'abord, la refonte du corps électoral pour les élections locales. Jusqu'ici, le corps électoral se limite aux électeurs inscrits sur les listes pour la consultation de 1998 et à leurs descendants.

Le projet [...] Lire la suite