Le “nouveau Moyen-Orient” : pétrole, IA et “autocratisme pragmatique”

Avec en arrière-plan une photo de gratte-ciel flambant neufs frappée du titre “Le nouveau Moyen-Orient, promesses et périls”, le magazine britannique The Economist consacre la couverture de son numéro à paraître samedi 9 septembre à un dossier concernant les transformations profondes en cours dans cette région, tant sur le plan politique qu’au niveau économique.

“Les pays du Golfe veulent remodeler le Moyen-Orient à leur image” est le titre d’un des articles de ce dossier.

“Si vous pensiez que le Moyen-Orient stagnait, détrompez-vous. Les économies du Golfe sont parmi les plus riches et les plus dynamiques de la planète, soutenues par les prix du pétrole”, qui culminent désormais à plus de 90 dollars le baril.

La colossale manne pétrolière de “3 500 milliards de dollars” est investie dans “l’intelligence artificielle”, la construction de villes futuristes dans le désert, tandis que les “fonds souverains”, largement renfloués par cette manne, investissent à marche forcée dans “les marchés de capitaux mondiaux” et le sport international.

Les conflits reculent, l’influence mondiale croît

“À mesure que l’argent afflue, le chaos montre des signes d’essoufflement”, souligne en outre The Economist. L’Arabie saoudite et l’Iran ont signé en mars dernier un accord de réconciliation, parrainé par Pékin, mettant fin à “une rivalité qui dure depuis la révolution iranienne de 1979”, tandis que les conflits en Syrie et au Yémen ont baissé en intensité, alors que les belligérants et leurs “parrains œuvrent en faveur d’une désescalade”.

Toujours sur le plan politique et géopolitique, les accords d’Abraham, signés en 2020 entre Israël et certains États arabes (les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan), ont contribué à pacifier d’autant plus la région. Désormais, même “l’Arabie saoudite envisage de reconnaître l’État hébreu, soixante-quinze ans après sa création”.

Enfin, au niveau international, “l’influence mondiale de la région augmente : quatre pays [l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Iran] sont sur le point de rejoindre le club des Brics”, rappelle le magazine britannique.

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