Nicolas Sarkozy plaide le rassemblement de la droite, de Zemmour à Macron en passant par Ciotti

DROITE - Un appel qui ne passe pas inaperçu. Nicolas Sarkozy plaide, dans un entretien au Parisien publié dans l’édition de ce dimanche 28 août, pour un « rassemblement » à droite en vue de 2027. Mais l’ancien chef de l’État a poussé le raisonnement déjà exprimé quelques jours plus tôt sur le plateau du 20 Heures de TF1.

Pour Nicolas Sarkozy, il convient en effet de « trouver un leader qui soit capable de rassembler » les partisans de « Zemmour, Macron et Ciotti ». « Sans rassemblement, la droite n’a aucune chance de gagner », estime l’ancien président de la République, en rappelant que sa « majorité, à l’époque, allait de Bernard Kouchner à Philippe de Villiers ».

À propos des candidats putatifs pour la présidentielle de 2027, « il y a un peloton avec un certain nombre de personnalités de qualité – Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Édouard Philippe, Laurent Wauquiez – qui peuvent postuler », note le perdant de 2012.

Mais, dit-il à propos du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, « si vous voulez gagner Roland-Garros et que vous êtes en finale, ce n’est pas en jouant petit bras que vous réussirez ». Une flèche directement adressée à l’ancien chef de LR, qui ne cache pas ses ambitions pour 2027 tout en s’astreignant à une remarquable discrétion depuis plusieurs mois.

« Si vous voulez devenir président de la République, il faut prendre des risques. Une chose est sûre, si vous calculez petit, vous échouerez », poursuit Nicolas Sarkozy, en considérant qu’« un vrai leader doit se construire dans le combat, ce n’est pas quelqu’un qu’on prend par la main et à qui on dit : “Ce sera toi”. »

« J’ai ma petite idée »

Cette proposition de « rassemblement » à droite fait réagir à droite comme à gauche. Explicitement cité par le président de la République, Éric Zemmour a répondu ironiquement aux propos de Nicolas Sarkozy. « J’ai ma petite idée… », répond le chef de Reconquête ! dans un clin d’œil en partageant un article consacré à la sortie de l’ex-chef de l’État.

Une réaction beaucoup moins enthousiaste du côté de Jean-Luc Mélenchon, qui avait déjà alerté sur la « jonction de la droite et de l’extrême droite » en vue de la présidentielle de 2027. « Voilà le plus grand danger au moment où commence l’après Macron », écrit l’ancien patron des insoumis.

« Les puissants en pleine radicalisation. Prêts à tout pour préserver leurs intérêts. Prêts à donner le pouvoir à l’extrême droite, tant que ça sert leurs intérêts », réagit pour sa part le député insoumis Damien Maudet.

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