La mortalité des nourrissons de moins de 1 an s'aggrave en France

Les résultats sanitaires de la politique périnatale sont jugés "médiocres" par la Cour des comptes, malgré l’augmentation des moyens alloués.

Les conclusions du dernier rapport remis par la Cour des comptes sur la politique sanitaire de la France à destination des plus jeunes enfants sont sévères. « Alors que les moyens consacrés à la politique de périnatalité sont toujours plus importants (9,3 millions d'euros en 2021, + 9 % par rapport à 2016) et que la natalité recule (- 5,3 % sur la même période), les résultats médiocres observés sur le plan sanitaire posent la question de l'efficience des moyens alloués », détaille l'organisme de contrôle.

Il faut dire que depuis dix ans la mortalité des moins de un an s'aggrave. En 2021, selon l'Insee, 2 726 enfants sont décédés en France au cours de leur première année de vie. Rapportée au nombre de « naissances vivantes », la mortalité infantile s'établit ainsi à 3,7 pour 1 000. Les trois quarts des décès d'enfants surviennent au cours du premier mois suivant la naissance.

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Le rapport pointe des « risques périnataux importants », plus fréquents lorsque les grossesses se font plus tardives. Mais, surtout, les Sages de la rue Cambon relèvent « de fortes inégalités sociales et territoriales » touchant notamment les mères nées à l'étranger et celles des départements d'outre-mer.

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Le rapport relève enfin « les difficultés croissantes des maternités assurant moins de 1 000 accouchements annuels pour attirer et conserver des personnels qualifiés ».

Le maintien ou la fermeture de ces petits établissements devra ê [...] Lire la suite