Yahoo Actualités Mort de Prigojine : à Saint-Pétersbourg, Wagner pleure ses chefs
Wagner est en deuil. La mort, en compagnie de neuf autres personnes, d’Evgueni Prigojine, fondateur du groupe de mercenaires, mercredi 23 août, à la suite du crash de son jet privé au nord-ouest de Moscou, a choqué l’organisation. “Sur la façade du ‘centre Wagner’, le quartier général du groupe paramilitaire à Saint-Pétersbourg, quelques fenêtres allumées dessinent une croix dans la nuit”, décrit le correspondant en Russie du journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Un mémorial en l’honneur d’Evgueni Prigojine a été dressé, “avec des roses, des œillets, des bougies et des étoffes aux armes de la milice, des épées croisées et une tête de mort”.
Deux hommes masqués font leur apparition. Ils se présentent comme des combattants de Wagner en deuil. “‘Je ne sais pas comment mettre des mots là-dessus, nous avons perdu notre chef’, glisse l’un d’eux, la poitrine barrée par le logo du groupe, avant de se reprendre immédiatement : ‘Deux de nos chefs’.” Référence à Dmitri Outkine, commandant en chef de Wagner aux accointances néonazies assumées, qui se trouvait également à bord de l’appareil.
Wagner sur la défensive
Parmi les autres personnes à bord, la BBC rapporte la présence de Valery Chekalov, autre membre haut placé de Wagner, considéré comme un proche de Prigojine. Les sept autres passagers décédés seraient cinq soldats du groupe ainsi que le personnel navigant du jet.
Si les canaux Telegram attribués à Wagner se veulent combatifs et appellent à ne pas publier d’“informations non vérifiées” quant à la recomposition de l’état-major du groupe, sur place, un homme interrogé par la Frankfurter Allgemeine Zeitung semble “désemparé”.
Un autre estime, en revanche, que Wagner a d’autres commandants “auxquels [ils] doivent obéissance”. Et d’affirmer : “Nous devons continuer à suivre notre charte.”
Le crash est survenu deux mois jour pour jour après la tentative de rébellion armée lancée par Evgueni Prigojine. Sa société de mercenaires privée avait, fin juin, pris le contrôle de plusieurs villes russes, avant de se retirer.
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