Montpellier: départ de Cockerill, arrivée de Collazo… Bernard Laporte annonce un grand ménage au MHR

Montpellier: départ de Cockerill, arrivée de Collazo… Bernard Laporte annonce un grand ménage au MHR

Une victoire, six défaites, et une inquiétante place de lanterne rouge du Top 14. En proie à une sérieuse crise de résultats, et soucieux d’éviter la relégation en fin de saison, le MHR de Mohed Altrad a décidé de tout bouleverser, ou presque, pour inverser la dynamique.

Samedi, Montpellier a ainsi annoncé l’arrivée de Bernard Laporte, ancien sélectionneur des Bleus et président de la FFR, comme directeur du rugby. Un Laporte qui, avec Altrad, a déjà fait des choix forts concernant le staff… Exit Richard Cockerill et Jean-Baptiste Elissalde, place à Patrice Collazo comme manager général, épaulé de Vincent Etcheto, Christian Labit et Antoine Battut.

"Je n'imaginais rien du tout"

Invité ce dimanche soir de Bartoli Time, sur RMC, Bernard Laporte a évoqué ce gros chamboulement dans l’Hérault. En racontant d’abord sa propre arrivée, alors que Mohed Altrad le voulait dans un premier temps comme manager.

"Je n’imaginais rien du tout", a expliqué Laporte. "Je suivais très peu le Top 14 avant la Coupe du monde et depuis sa reprise. (…) Et puis effectivement Monsieur Altrad m’a appelé en me disant que la situation du club était délicate, en me disant ‘je ne sens pas l’équipe, le staff, j’ai plein de problèmes’. (…) Il m’a proposé de venir. Je lui ai d’abord dit ‘je vais avoir 60 ans, je n’ai plus l’énergie’, il a insisté et je lui ai dit ‘laisse-moi réfléchir’. (…) Ils ont perdu à Perpignan, il m’a rappelé derrière en me disant 'il faut absolument que tu viennes'. Je lui ai dit 'd’accord, mais je construis le staff, les joueurs. Et je n’ai plus l’énergie pour aller entraîner sur le terrain.'"

"En trois heures j’ai bâti un staff"

Voilà comment Laporte a donc enfilé un costume de directeur du rugby. "Depuis ce (dimanche) matin, j’ai pris mon téléphone et en trois heures j’ai bâti un staff de gens qui peuvent bien s’entendre." Un staff sur lequel Bernard Laporte est revenu. "Ça a été assez facile de les convaincre", a-t-il poursuivi. "Antoine Battut avait déjà été recruté jeudi par le staff précédent. Les trois autres, ça s’est fait en trois heures. Ça montre encore une fois que le projet montpelliérain est attractif. Les trois personnes ont soit joué, soit travaillé ensemble, elles s’entendent très bien. On va redémarrer avec ce staff. Richard Cockerill s’en va, Jean-Baptiste Elissalde s’en va, il fallait amener du sang neuf, avec des spécificités de postes."

Et l’ancien entraîneur du Stade français et du RC Toulon de décrire le chantier qui l’attend. "Créer une unité, je crois que c’est ce qu’il manque, une communication positive entre les joueurs, une envie d’être les meilleurs. (…) Être fiers de porter ce maillot, de représenter ce club. Ce qui m’est revenu, c’est qu’il n’y a pas d’unité, pas d’enthousiasme, des clans…. Tout ça doit cesser."

Article original publié sur RMC Sport