Mobilisation pro-Palestine : comment la fièvre des campus a gagné toute l’Amérique

La police arrête une manifestante pro-Palestine à l'université du Texas à Austin, le 29 avril 2024.  - Credit:Mario Cantu/CSM/Shutterstock/SIPA
La police arrête une manifestante pro-Palestine à l'université du Texas à Austin, le 29 avril 2024. - Credit:Mario Cantu/CSM/Shutterstock/SIPA

Le mouvement, parti de l'université Columbia, s'est répandu comme une traînée de poudre. En moins de deux semaines, des camps pro-Palestine se sont installés sur plus de 80 campus américains. Prises en tenaille entre la volonté de protéger la liberté de manifester, d'assurer la sécurité des étudiants juifs et de punir les dérives antisémites, certaines universités commencent à durcir leur réponse, avec près de 1 000 manifestants déjà arrêtés. Retour sur une mobilisation qui évoque à la fois les manifestations contre la guerre du Vietnam des années 1960-1970 et la guérilla anticapitaliste d'Occupy Wall Street de 2011. Et qui est catalysée par une chute du soutien à Israël chez les plus jeunes et au sein de la gauche américaine depuis plus de dix ans.

Combien de campus sont touchés ?

Le principal « camp de solidarité avec Gaza » a établi ses quartiers sur les pelouses de Columbia dans la nuit du 16 au 17 avril. Un coup de force qui précède le témoignage de la présidente de l'université, « Minouche » Shafik, devant le Congrès américain. Cette dernière assure aux élus qu'elle fait tout pour lutter contre l'antisémitisme, après un premier embrasement à l'automne sur les campus américains qui avait suivi la riposte israélienne à l'attaque du Hamas du 7 octobre. Et avait coûté leur poste aux directrices de Harvard et de Penn State.

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