MMA: pourquoi Doumbè a choisi de s’engager avec le PFL plutôt qu'à l'UFC

Cédric Doumbè savait que son choix n’allait pas faire l’unanimité. Mais il ne compte pas dévier de sa stratégie. Après plusieurs semaines de suspense, le combattant français, champion du monde de kickboxing à onze reprises, a officiellement annoncé l’organisation de MMA qu’il avait décidé de rejoindre: ce sera le PFL, avec un premier combat prévu le 23 juin prochain à Atlanta (en exclusivité sur RMC Sport).

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Avec un bilan de 4-0 depuis son passage du kick-boxing au MMA, Doumbè aurait également pu opter pour le Bellator ou l’UFC. Mais il a choisi un autre plan, contre l’avis de ses fans, qu’il avait sollicités il y a une dizaine de jours via un sondage. "Bien sûr que l’UFC était le premier choix, a concédé Doumbè dans une vidéo publiée sur YouTube ce mercredi soir. Je call out Khamzat (Chimaev), je call out (Kamaru) Usman. Je vais les tabasser. Je les tabasse ! Vous avez été presque 180.000 personnes à répondre. 70% ont répondu l’UFC. On le savait déjà."

Une raison financière... mais pas que

Malgré cet engouement pour l’UFC, l’organisation la plus prestigieuse au monde, le choix de Doumbè s’est porté sur le PFL. Notamment pour une question financière. Le Français assure que l’UFC lui proposait un contrat à "20+20" (20.000 dollars par combat + 20.000 dollars en cas de victoire). Une somme dérisoire par rapport à ce que lui offre le PFL. "Financièrement parlant, je prends sept fois plus que l’UFC. T’as fait un bac S ? T’as fait un bac STMG ? Fais le calcul", lance Doumbè dans sa vidéo YouTube. "Un million de dollars: ça c’est le tournoi du PFL. Et je ne vous parle pas de ma prime de base, juste du prix du tournoi."

La densité de combattants dans sa catégorie à l’UFC a également joué dans son choix. "Peut-être qu’au début (à l'UFC) tu ne vas pas prendre beaucoup mais après tu vas prendre des millions en devenant champion. C’est vrai, concède l’ancien champion du monde de kick-boxing. Mais la course au titre, c’est un délire de deux, trois ou quatre ans (à l'UFC). La catégorie des welterweight à l’UFC est la catégorie qui est la plus relevée. Et y’a encore des nouveaux tueurs qui arrivent. Il y a trop de monde."

Pour ne pas attendre plusieurs années avant de se voir proposer un combat pour le titre, Doumbè souhaite donc acquérir une notoriété et une légitimité grâce au PFL avant d’aller toquer à la porte de l’UFC.

"La stratégie, c’est de conquérir le marché américain, résumé Doumbè. On arrive et on fout le bordel. Possibilité d’être champion en un an. On va faire une (Michael) Chandler. Champion du PFL, on arrive et bam: Dana (White, le patron de l’UFC), viens ici, c’est qui le champion ? (...) Le train à destination de la ceinture du PFL est à quai. Montez !" Le MMA français n’attend que ça.

Article original publié sur RMC Sport