« Le matin, je n’ai même plus envie de lui parler… » : quand dormir à deux est un calvaire

« Je ne compte plus les nuits où je le pousse, siffle ou le réveille, égoïstement, en espérant me rendormir avant lui », confie Marie, 35 ans. (Photo d'illustration)  - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca
« Je ne compte plus les nuits où je le pousse, siffle ou le réveille, égoïstement, en espérant me rendormir avant lui », confie Marie, 35 ans. (Photo d'illustration) - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca

« Je ne dors jamais aussi bien que lorsque Pierre n'est pas là ! » confie Marie, 35 ans, dans un rire nerveux. Comme 37 % des Français et 44 % des femmes de l'Hexagone (Institut national du sommeil et de la vigilance, 2023), cette Parisienne, responsable marketing dans les télécoms, se dit « insatisfaite » de la qualité de son sommeil. Le coupable, estime-t-elle : son compagnon, du même âge, dont elle partage la vie depuis près de dix ans.

« J'ai le sommeil fragile, avec des endormissements difficiles. Lui est très agité et parle même dans son sommeil, souffle la trentenaire. Quand il ne ronfle pas ! » Un trouble qui touche 15 millions de Français et indispose nombre de leurs partenaires : « Je ne compte plus les nuits où je le pousse, siffle ou le réveille, égoïstement, en espérant me rendormir avant lui… »

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Si dormir à deux fait la joie de nombreux couples et s'avère, même, bénéfique à leur santé (hausse de la production d'endorphines, amélioration de la qualité du sommeil paradoxal…), partager un lit avec sa moitié revient aussi, bien souvent, à partager ses problèmes de sommeil. Ainsi, 19 % des couples français se seraient déjà disputés pour une mauvaise nuit passée ensemble, chiffrait l'Ifop (pour Tousaulit.com) en 2021. Dont 44 % à cause des ronflements, 35 % en raison de l'horaire du coucher et 21 % pour désaccord sur l'extinction des lumières.

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