Match - Caterham Super Seven 600 vs Morgan Super 3 : machines à remonter le temps

"Elle est belle, dites donc ! Elle a été restaurée ? — Non, madame, elle est neuve !" C’est peu de dire que la vue d’une Morgan Super 3 plonge le quidam dans un mélange de fascination, d’amusement et de perplexité.

L’idée même d’un véhicule à trois roues est forcément un brin surprenante, et si l’industrie automobile britannique n’a pas été la seule à produire de tels engins, elle y a joué un rôle prépondérant au xxe siècle.

Et ce, pour une raison fort triviale : étant considérés par l’Administration comme des motos, les « three‑wheelers » bénéficiaient d’une fiscalité plus clémente.

ne particularité qui incita Henry Frederick Stanley Morgan (H.F.S. pour les intimes), le fondateur de la Morgan Motor Company, à se lancer dès 1911 dans la production de trois‑roues à moteur bicylindre en V… Peugeot !

Et s’il faudra attendre 1936 pour que la marque se décide enfin à commercialiser un modèle à quatre roues – on a toujours su prendre le temps de la réflexion à Malvern ! –, les tricycles y perdureront jusqu’au début des années 50, avant de disparaître du catalogue… puis de revenir avec la 3‑Wheeler (2012) et la Super 3 qui nous intéresse aujourd’hui.

L’histoire de Caterham est moins longue, même si les racines de la Super Seven 600 que vous avez sous les yeux remontent à la Lotus Seven de 1957.

En 1973, Colin Chapman décide de passer à autre chose et en revend les droits et l’outillage à Graham Nearn, gérant de Caterham Cars, le plus gros distributeur de Seven du Royaume‑Uni.

Depuis, la Seven a su rester fidèle à ses fondamentaux, en n’évoluant que de manière à s’adapter aux normes antipollution.

Héritages

Nous avons donc là deux modèles porteurs d’un lourd héritage et qui interprètent chacun à leur manière le concept de la « baignoire à roulettes » en mode « light is right...Lire la suite sur Sport Auto