Marine Tondelier : « J’ai appris à prendre des coups et à les rendre si besoin »

Marine Tondelier s'est confiée au Point sans détours.  - Credit:Marion Leflour
Marine Tondelier s'est confiée au Point sans détours. - Credit:Marion Leflour

Il pleut des cordes, mais Marine Tondelier a le sourire. Après une journée à courir dans tous les sens, enchaînant les déplacements et les interminables réunions en « visio », la secrétaire nationale des Écologistes retrouve le cadre fleuri du Café de l'église, dans le 10e arrondissement de Paris, où elle a ses habitudes. Ses banquettes en velours, ses (fausses) roses aux murs et ses néons rouges. Elle commande un thé et une glace au caramel.

Si la patronne des écolos a consenti à rencontrer Le Point, c'est pour « casser le mur de préjugés mutuels », selon son expression. C'est ce qu'elle s'évertue à faire depuis des semaines avec les agriculteurs. Avec Benoît Biteau, eurodéputé écologiste et agriculteur, elle a sillonné la France pour aller à leur rencontre, de l'Aveyron au Cher, en passant par l'Essonne et l'Ille-et-Vilaine. L'élue s'est rendue cette semaine en Martinique.

« Notre rôle, c'est de parler avec tout le monde, assure-t-elle. Il y a un vrai besoin d'échanges et je ne suis ni sectaire ni dogmatique. » Une ode à la tolérance. On veut bien la croire. Fin janvier, elle avait accepté sans hésiter de se confronter dans nos colonnes au patron de la Fédération des chasseurs, Willy Schraen. L'échange, passionnant, s'était révélé rugueux mais courtois. À la fin, après s'être écharpés sur les normes, les traités de libre-échange et leur vision de l'Europe, les deux opposés s'étaient même retrouvés sur l'essentiel : le foot !

Marine Tondelier, supportrice de [...] Lire la suite