Manifestation du 8 mars : les féministes juives exfiltrées après des violences

Dans la manifestation parisienne pour la Journée internationale pour les droits des femmes, vendredi 8 mars 2024.   - Credit:TERESA SUAREZ / EPA
Dans la manifestation parisienne pour la Journée internationale pour les droits des femmes, vendredi 8 mars 2024. - Credit:TERESA SUAREZ / EPA

Insultes antisémites, tentatives d'agressions, menaces et jets de projectiles, les collectifs Nous vivrons et No Silence ont finalement dû être exfiltrés de la manifestation parisienne organisée à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, vendredi 8 mars. Les militantes étaient venues porter la voix des Israéliennes victimes du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre, et dont certaines sont toujours détenues par le groupe terroriste.

« On entendait des slogans tels que “sales juives”, “nazis”, “Israël assassin” sur notre passage peu après que l'on a commencé à défiler, mais après les tentatives d'intimidation et les insultes, on a reçu des jets de projectiles, c'est là qu'on a eu vraiment peur », raconte Mélanie Pauli-Geysse, présidente de No Silence. Lors de la marche du 25 novembre contre les violences faites aux femmes, le collectif avait été empêché de manifester.

On n’a même pas pris de drapeau israélien, non pas par honte, mais pour éviter de provoquer et pour que tout se passe bien.

Après avoir reçu l'aval des organisatrices de la manifestation féministe, les collectifs No Silence et Nous vivrons souhaitaient que la marche se passe dans les meilleures conditions. « On était tellement fières de marcher avec l'ensemble de la communauté nationale car on en a marre d'organiser des événements de notre côté. On voulait dénoncer les viols subis par les Israéliennes et appeler à la libération des 14 femmes encore otages du Hamas. Pourquoi nou [...] Lire la suite