La maire de Paris Anne Hidalgo en remet une couche sur l'offre "ridicule" du PSG pour le Parc des Princes

La maire de Paris Anne Hidalgo en remet une couche sur l'offre "ridicule" du PSG pour le Parc des Princes

En froid avec la mairie de Paris, le PSG va se porter candidat pour le Stade de France. Ce jeudi marque la date limite pour le dépôt des candidatures pour les prétendants au rachat ou à l'exploitation de l'enceinte emblématique et associée à l'équipe de France de football. Dans un entretien à RFI, Anne Hidalgo est revenue sur l'échec des négociations pour le Parc des Princes, poussant le fonds qatari Qatar Sports Investments (QSI) à se diriger vers le stade dionysien.

"Ma position est-elle irrévocable? Oui parce que vous savez, on avait ouvert la porte à la possibilité de vendre le stade à notre club, a commenté la maire. C'est vrai que dans le modèle économique des grands clubs, ils sont presque tous propriétaires et cet argument, on l'a bien sûr regardé. La deuxième chose c'est que pour vendre, il fallait d'abord qu'il y ait respect des règles parce que ça appartient aux Parisiens, ça ne m'appartient pas personnellement. On est dans un pays où l'état de droit fonctionne, il y a des procédures."

"On est dans un état de droit"

Au cours des négociations entre le PSG et la mairie de Paris pour l'achat du Parc des Princes, QSI a mis une somme jugée dérisoire par Anne Hidalgo et ses équipes. " Il y a des prix qui doivent être fixés et doivent correspondre au bien. Quand, à l'issue de tout un processus durant lequel on a discuté et essayé d'évaluer ce que pouvait être le prix du Parc des Princes, le club a proposé 38 millions d'euros... je pense que le mot 'ridicule' est celui qui convient, a jugé Hidalgo. Par ailleurs, on s'est dit qu'il n'y avait plus de chemin possible, arrêtons de discuter pour ne pas arriver à un accord."

"Et puis on est dans un état de droit, a encore répété l'élue. Je ne sais pas si c'est par rapport au Qatar. On est dans un état de droit. Oui c'est vrai que chez nous, les stades ne poussent pas comme des champignons, c'est vrai que vous n'arrivez pas avec un paquet de millions et devenez acquéreur de n'importe quel bien pour n'importe quelles conditions."

QSI est le seul candidat à s'être manifesté pour l'heure pour le Stade de France. De son côté, le consortium Vinci-Bouygues, détient la concession depuis 1995 (le stade a été inauguré en 1998, NDLR) et devrait logiquement prétendre à renouveler son bail. L'Etat n'a donné aucune indication de prix, mais le stade est évalué à 647 millions (valeur brute) au titre des immobilisations corporelles dans les comptes de l'Etat 2021. D'après le consortium, son exploitation génère depuis 2013 un résultat "à l'équilibre ou légèrement bénéficiaire".

"Il y a peut-être un peu de bluff ou de l'incompréhension"

"Je pense qu'ils ne partiront pas, a estimé Anne Hidalgo à propos d'un départ du PSG du Parc des Princes. D'abord parce que les mêmes règles de l'état de droit s'appliquent aussi à l'Etat. C'est très compliqué de céder un stade, même si le président de la République a ouvert cette possibilité (concernant le Stade de France ndlr). Que le processus dans lequel s'est engagé le club pour acquérir le Stade de France aille à son terme... je pense qu'on n'est pas au bout du terme. Il y a peut-être un peu de bluff ou de l'incompréhension de ce que sont nos règles démocratiques."

Une chose est sûre néanmoins: si le PSG souhaite acquérir le Parc des Princes à terme, en cas d'échec dans l'achat du Stade de France, le club devra augmenter son offre initiale. "Un stade n'appartient pas à la mairie de Paris. Pour vendre un bien comme celui-là, oui il faut passer avec des votes au Conseil de Paris, a prévenu Anne Hidalgo. Des votes au Conseil de Paris, ça veut dire qu'il faut qu'il y ait une majorité pour le faire et qu'on ne soit pas accusés de spolier les Parisiens en vendant un bien à un prix qui ne serait pas le sien."

Article original publié sur RMC Sport