Maintien loin d'être assuré, moral touché, colère des ultras... La fin de saison éprouvante qui attend le FC Nantes

Maintien loin d'être assuré, moral touché, colère des ultras... La fin de saison éprouvante qui attend le FC Nantes

Avec un parcours honorable en Ligue Europa (éliminé des 16es par la Juventus) et une finale en Coupe de France, la saison du FC Nantes pourrait être jugée comme étant satisfaisante sur le papier. Mais dans les faits, c‘est très loin d’être le cas.

En Ligue 1, les Nantais (16es) ne cessent de sombrer, et sont tout proches de la zone rouge. Seule la différence de but favorable leur permet de devancer le premier relégable Brest au classement. Autant dire que Nantes a intérêt à vite oublier la lourde défaite contre Toulouse.

Un déplacement périlleux à Brest

Opposés le week-end dernier à Troyes (18e), les Canaris avaient là une chance en or de s'éloigner de la zone rouge. Un coup de tête de Pallois leur permettait même de mener au score. Mais comme souvent cette saison, les Nantais ont lâché prise. Baldé et Odobert étaient même proches d’arracher la victoire pour les Troyens. Heureusement pour les Bretons, Guessand arrachait un point du match nul plus que précieux à la Beaujoire (2-2).

Vu le calendrier à venir, Nantes pourrait amèrement regretter cette contre-performance. Le 3 mai, c’est un vrai duel pour le maintien qui se tiendra avec le déplacement à Brest. Les deux clubs comptent le même nombre de points (32), les Canaris bénéficient seulement d’une meilleure différence de buts (-11 contre -13).

Malgré un nul surprise contre Ajaccio le week-end dernier, les Brestois affichent un meilleur état de forme que les Nantais. L’actuel 17e n’a plus perdu depuis le 11 mars (contre le PSG 1-2). Tandis que le dernier succès des visiteurs en Ligue 1 remonte au 19 février face à Lorient (1-0). Autant dire que sur le papier, Brest part avec une avance sur son concurrent.

Un gros coup au moral ?

En plus de conserver sa Coupe de France, une victoire au Stade de France aurait probablement pu booster le moral des Canaris. Mais après le lourd revers 5-1, c’est l’inverse qui pourrait se produire. Alors que Nantes ne peut plus se permettre de perdre, c’est un sentiment de honte qui pourrai habiter les joueurs.

Samedi, Nicolas Pallois a tiré la sonnette d’alarme en faisant savoir qu’à ce rythme, ce n’est pas que la Coupe de France que lui et son équipe vont perdre: "Il faut prendre des points en championnat, il va falloir vider les têtes, ça va être dur. Il faut prendre des points à Brest. Si on montre le même visage, on va en prendre 10..."

En zone mixte, certains cadres ont aussi évoqué cette volonté de vite oublier cette déconvenue: "Le plus important c’est le maintien. Ce qu’il s’est passé ce soir était un bonus", a expliqué Blas. De son côté, Moutoussamy a admis que la défaite de samedi peut représenter "un danger" pour la fin de la saison. Tout en incitant ses coéquipiers a tout donner jusqu'à la fin: "C'est dans les moments difficiles qu'on voit qui est capable de se battre, et de se lever pour l'équipe. Il faut se remettre dans cette guerre pour le maintien. Je sais qu'on est capable de le faire, on a les ressources."

Une relation tendue entre les fans et Kita

Les années se suivent, mais l’entente entre les supporters et le président Waldemar Kita reste très compliquée. Ce samedi, les supporters présents au Stade de France ont profité de la pause pour envoyer plusieurs messages véhéments au dirigeant: "FC Kita on n’en veut pas", "L’heure de la retraite a sonné pour les Kita", "Le FC Nantes est à vendre."

C’est dans ce contexte particulier - ajoutez à cela l'avenir très incertain de l'entraîneur Antoine Kombouaré - que les Nantais devront batailler pour leur survie. À noter que le 14 mai, un nouvel acte entre Toulouse et Nantes aura lieu. Une rencontre à ne surtout pas perdre pour les Canaris. Hormis les Violets, le club présidé par Kita affrontera des équipes en forme comme Strasbourg et Lille. Sur le papier, seul le dernier match de la saison face à Angers semble abordable.

Principal concurrent de Nantes dans la course au maintien, Brest ne sera également pas ménagé. En fin de saison, les Bretons affronteront Marseille et Rennes. Kombouaré, qui qualifiait il y a quelques semaines sa formation "d’équipe de merde", devra donc trouver les mots pour remobiliser son groupe, et à nouveau sauver Nantes de la déroute. Devant les médias, le coach a évoqué samedi son envie de "vite rebondir": "On a un boulot à aller chercher, c’est le maintien."

Article original publié sur RMC Sport