Ligue 1: les raisons du bon début de saison de l'AS Monaco

Ligue 1: les raisons du bon début de saison de l'AS Monaco

Le jour et la nuit. On ne reconnait plus l’AS Monaco, qui avait terminé l'exercice 2022/2023 avec seulement quatre points pris sur vingt-et-un possible. Un effondrement qui a privé cette saison le club de la Principauté d’une participation européenne. C’est donc uniquement sur la Ligue 1 et la Coupe de France que le dernier sixième du championnat doit se focaliser. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que pour le moment, c’est très bien fait.

Un projet sportif similaire, mais de nouveaux hommes forts pour l’incarner

La fin de saison catastrophique a eu la peau de Philippe Clément, remplacé au poste d'entraîneur par Adi Hütter. Un cran au-dessus, Paul Mitchell, directeur sportif, a pris petit à petit du recul dans ses fonctions pour laisser Thiago Scuro, directeur du football, et Carlos Aviña, directeur technique, prendre progressivement les rênes. Une transition qui se passe pour le mieux d’après Scuro : ”C'est positif depuis le début. Avoir la connaissance de Paul sur les agents, les joueurs, les clubs, c'était très important.”

Ce vent nouveau est également incarné par le nouvel entraîneur : “Adi est venu avec une approche très individuelle pour chaque joueur, commente Thiago Scuro. Ils se sentent respectés par lui en tant que personne et en tant qu'entraîneur.” L’Autrichien a su faire adhérer son effectif à son plan de jeu. Une défense agressive pour récupérer les ballons très haut, de la verticalité à la récupération et des mouvements huilés en phase de possession.

Un système mieux adapté et un Minamino ressuscité

Au-delà du discours, de l’empathie et des séances vidéos axés sur les points forts et faibles selon les situations, Adi Hütter a opté pour un système mieux adapté aux qualités de son effectif. Caio Henrique et Vanderson, tous deux appelés en sélection brésilienne pendant la trêve, en sont les exemples. Désormais utilisés comme piston dans le 3-4-2-1 mis en place, ils peuvent davantage faire parler leurs qualités offensives. Takumi Minamino est lui tout simplement ressuscité. Arrivé de Liverpool contre 15 millions d'euros à l’été 2022, il retrouve un rôle plus axial qui lui va comme un gant (3 buts, 3 passes décisives) après une première saison pour le moins timide.

Des joueurs orgueilleux

“La fin de la saison dernière a laissé de nombreuses cicatrices aux joueurs, justifie Scuro pour expliquer le bon d’exercice. Personne n'était content de ce qui s'est passé. Depuis le premier jour, cette sensation est très forte sur le terrain d'entraînement. Tout le monde voulait montrer que nous pouvons faire mieux.” Son compatriote Caio Henrique sent lui dans le vestiaire des joueurs mieux dans leurs têtes. “Je pense que le gros changement cette saison est avant tout mental. L’équipe travaille dur tous les jours pour être prête à chaque match. On donne tout pour que le collectif brille.”

Un mercato précis et ambitieux

L’un des chantiers prioritaires de l’intersaison était la refonte du système défensif. Avec 58 buts encaissés, l’ASM avait la quatorzième défense du championnat. Dur d'espérer bien figurer dans ces conditions. Philippe Kohn (25 ans) a pour mission de faire oublier Alexander Nubel. Il est censé s’appuyer devant lui sur Wilfried Singo (22 ans) et Mohammed Salisu (24 ans) pour entourer Guillermo Maripan. Au milieu, Denis Zakaria (26 ans) apporte lui aussi son expérience du haut niveau et sa polyvalence (il a dépanné en défense lors des premières journées). Enfin, Folarin Balogun (22 ans) apporte lui un profil différent de celui de Wissam Ben Yedder sur le front de l’attaque en attendant le retour de Breel Embolo. Toutes ces recrues ont entre 22 et 26 ans et sont donc dans la force de l'âge.

Le danger vient de partout

Après quatre matchs, le l’AS Monaco peut se vanter d’avoir marqué 13 buts, avec 8 scoreurs différents. De quoi réjouir Adi Hütter : “C’est très positif, car quand vous avez un seul buteur, c’est assez facile pour l’adversaire de défendre sur lui et de le neutraliser. Mais quand le danger vient de partout, c’est plus compliqué à maîtriser.” Une statistique qui récompense les intentions offensives de son équipe. Les Merlus sont prévenus, c’est un gros poisson qui se présente ce week-end au Moustoir.

Article original publié sur RMC Sport