Ligue 1: "Ce n'est pas dans nos mœurs de faire des spécifiques", Papin explique pourquoi les attaquants travaillent moins en France

Ligue 1: "Ce n'est pas dans nos mœurs de faire des spécifiques", Papin explique pourquoi les attaquants travaillent moins en France

"En France, ce n'est pas dans nos moeurs de faire des spécifiques." Dans "Rothen s'enflamme", mercredi sur RMC, Jean-Pierre Papin a tenté d'analyser la tendance grandissante des clubs français à épargner aux attaquants des séances de rab.

Pourtant, comme le rappelle l'ancien buteur de l'OM, "les attaquants, c'est comme les gardiens: si tous les jours on ne révise pas ses gammes, on perd ses repères". "Moi, pendant dix ans, j'ai fait ça tous les jours, poursuit le spécialiste du poste. (...) C'était un plaisir, ce n'était pas une corvée. Pendant quarante minutes, on frappait 200 fois." Et sans se blesser.

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"Le coach ne comprend pas que nous (les attaquants), on en a besoin"

Joueur reconverti entraîneur, Jean-Pierre Papin peut comprendre les excuses souvent sorties du chapeau par les coachs pour justifier l'absence de travail individuel à outrance, que ce soit la fatigue générée ou la peur de la blessure. "J'ai aussi de temps en temps freiné (des joueurs), mais je n'ai jamais refusé, tempère-t-il toutefois. Parce que j'estimais que c'était important pour eux."

Alors, est-ce plutôt dû à un manque de passion chez la nouvelle génération de buteurs, qui ne travaillerait plus assez? "Je ne crois pas. Il y en a qui veulent faire, mais le coach lui est fermé, il veut le faire lui-même (le spécifique). Ce que je peux comprendre. Mais ce que le coach ne comprend pas, c'est que nous (les attaquants), mentalement, physiquement, et dans nos gestes de tous les jours, on en a besoin. On ne parle pas de force ici, mais de précision pour que le pied trouve le bon angle."

Article original publié sur RMC Sport