Lens-OM: au terme d'un match sans saveur, les Sang et Or dominent Marseille sur le fil et passent sixièmes

Lens-OM: au terme d'un match sans saveur, les Sang et Or dominent Marseille sur le fil et passent sixièmes

Ce qui était un choc du haut de classement la saison dernière n'est plus qu'un duel entre le dixième et le neuvième de Ligue 1, qui comptent tous deux 13 points. Et le premier acte de ce Lens-OM (1-0), dimanche soir, a été le témoignage de l'état de forme balbutiant des deux équipes. Les efforts consentis quelques jours plus tôt en coupes d'Europe se sont peut-être ressentis, mais compliqué tout de même d'expliquer la (très) triste première période par cette seule donnée.

Un premier acte pauvre en à peu près tout

Les erreurs techniques, sur des passes ou des contrôles, ont été légion pendant 45 minutes, et nul doute que la pluie et la pelouse détrempée n'ont pas aidé les 22 acteurs. Hormis une tête de Danso au-dessus des buts marseillais (17e) ou une frappe de Wahi à gauche des buts de Lopez (27e), difficile de garder en tête une réelle occasion de but. Les Lensois ont bien poussé durant les 10 premières minutes, effectuant un gros pressing, mais l'organisation défensive mise en place par Gattuso a tenu le coup. Et c'est à peu près tout ce qu'il y avait de rassurant du côté de l'OM, et tout ce qu'il y avait à raconter, aussi, sur cette triste opposition où la folie et l'émotion étaient surtout dans les tribunes de Bollaert.

Gradit, le héros lensois du money time

Au retour des vestiaires, un poil plus d'engagement se faisait sentir, avec de nombreux duels mais toujours un manque de justesse technique au moment d'entrer ou d'approcher la zone de vérité. À l'image de ce centre de Sotoca qui fuiyait la tête de Wahi (60e) ou la frappe d'Harit, sur un centre en retrait de Lodi, qui manquait le cadre pour ajuster Samba (66e)... Sur le front de l'attaque olympienne, Vitinha, titulaire puis remplacé par Aubameyang à 20 minutes du terme, n'a, une nouvelle fois, pas laissé un souvenir impérissable, à part un carton jaune très évitable pour une poussette sur Samba. Son dernier but remonte, encore à ce jour, au 18 août.

Quelques rares fulgurances d'Aguilar sur le côté droit lensois ont fait illusion, tout comme la tentative de Saïd repoussée sur sa ligne par Veretout (88e). Jusqu'à la délivrance, presque inattendue, de Jonathan Gradit, qui venait parfaitement couper de la tête un corner de Fulgini (90e+1). Un scénario cruel pour les hommes de Gattuso qui, en plus ne pas avoir montré grand-chose offensivement, ont fini par craquer au plus mauvais moment...

La crise de l'OM à l'extérieur se poursuit

Les Sang et Or font la bonne opération en récupérant la 6e place, et restent sur sept matchs sans défaite en Ligue 1 (quatre victoires, trois nuls). L'OM, de son côté, enchaîne une quatrième défaite consécutive en déplacement en championnat, du jamais-vu depuis la période comprise entre janvier et avril 2002 (six revers de suite à l'extérieur).

Il n'en reste pas moins qu'à l'heure où les droits TV de la Ligue 1 pour la période 2024-2029 sont en pleine négociation, ce "choc du dimanche soir" ne rassurera pas vraiment les candidats intéressés, tant le spectacle a été inexistant avant les dix dernières minutes de la partie. Un constat qui ne vaut - malheureusement - pas que pour ce Lens-OM mais pour une bonne partie des matchs du week-end (12 buts inscrits en huit matchs lors de cette 12e journée).

Article original publié sur RMC Sport