Pour l’ONU, les restrictions d’aide d’Israël à Gaza peuvent constituer un « crime de guerre »

Les sévères restrictions imposées par Israël à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et la possible utilisation de la faim comme arme s'apparentent à « un crime de guerre », a affirmé l’ONU mardi.

Le hall du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève, lors de la 55e session de l'instance, le 26 février 2024. - Credit:DPA / DPA/ABACA

C'est un nouveau palier franchi dans la dénonciation des agissements d'Israël à Gaza par la communauté internationale. « L'ampleur des restrictions imposées par Israël à l'entrée de l'aide à Gaza, ainsi que la manière dont il continue de mener les hostilités, peuvent équivaloir à l'utilisation de la famine comme méthode de guerre, ce qui constitue un crime de guerre », a déclaré Jeremy Laurence, un porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l'homme, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

Le Haut-Commissaire des droits de l'homme Volker Türk désigne clairement Israël comme responsable de la situation alimentaire dans la bande de Gaza, et particulièrement dans le nord du territoire palestinien.

À LIRE AUSSI Anne Sinclair sur Gaza : « Il est temps que cela s'arrête ! » « La situation de faim et de famine est le résultat des restrictions étendues imposées par Israël à l'entrée et à la distribution de l'aide humanitaire et des biens commerciaux, du déplacement de la majeure partie de la population, ainsi que de la destruction d'infrastructures civiles cruciales », souligne-t-il dans un communiqué lu par le porte-parole.

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