L’isolation des logements, chère et peu efficace ?

Les ménages habitant les logements présentés comme les moins énergivores dépensent près de deux fois plus d’énergie que prévu. Ceux des logements les plus énergivores, deux fois moins.   - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca
Les ménages habitant les logements présentés comme les moins énergivores dépensent près de deux fois plus d’énergie que prévu. Ceux des logements les plus énergivores, deux fois moins. - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca

Depuis sa création, le diagnostic de performance énergétique des logements (DPE) est accusé d'être trop théorique et éloigné de la réalité. Dans un rapport explosif, le Conseil d'analyse économique (CAE) a chiffré cet écart en analysant les dépenses des clients du Crédit mutuel. Le constat est sans appel.

Les ménages habitant les logements présentés comme les moins énergivores dépensent près de deux fois plus d'énergie que prévu. Ceux des logements les plus énergivores, deux fois moins. Pour les maisons individuelles, les moins bien classées ne consomment même que 27 % de plus que les meilleures du parc ! Une faillite prédictive, que l'organisme attribue pour un tiers à des erreurs de mesures (deux diagnostics donnent régulièrement des résultats différents) et aux deux tiers à des facteurs comportementaux. Les ménages sont davantage guidés par leur budget que par leur confort. Pour le respecter, ils ne se chauffent pas beaucoup plus dans un logement moins bien isolé.

Toujours plus d'isolation

Une information essentielle, alors que la France, suivant la feuille de route européenne pour le climat, compte atteindre la neutralité carbone dans le secteur du bâtiment en 2050. Pour cela, le gouvernement prévoit d'investir 11,2 milliards dans la rénovation énergétique en 2024. Davantage que le budget du ministère de la Justice. Un investissement important pour le contribuable, mais qui peut s'entendre s'il permet de baisser nos émissions, voire de renforcer notre in [...] Lire la suite