L’empire pédophile du parrain des boys-band japonais, accusé d'avoir violé des centaines de garçons

Il a fallu une enquête de grande ampleur pour lever l’omerta sur un scandale s’étalant sur plusieurs décennies. Jeudi, la présidente de la plus grande agence de boys-band du Japon a reconnu les abus sexuels commis par son prédécesseur durant plusieurs décennies. Julie Fujishima, la nièce du magnant de la pop Johnny Kitagawa, a présenté ses excuses et annoncé sa démission dans la foulée. « L’agence et moi-même personnellement reconnaissons les abus sexuels commis par Johnny Kitagawa. Je m’excuse du fond du cœur auprès de ses victimes », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

C’est dans les années 1960 que Johnny Kitagawa a fondé ce qui allait devenir au fil des ans la plus grande agence de J-Pop du pays. Accompagné de sa sœur Mary, la mère de Julie Fujishima, ils ont créé un empire formant de jeunes garçons à la vie d’idoles.

Mais derrière les paillettes se cachait un terrible secret qui n’a été révélé que des années plus tard. Au printemps 2023, le rapport d’une enquête de grande ampleur a confirmé que Johnny Kitagawa avait abusé de centaines d’artistes mineurs, rapportait en avril « Japan Today ». Au cours de ses recherches qui ont duré plus de trois mois, l’équipe en charge du dossier a rencontré 23 victimes et conclu que les premiers abus remontaient aux années 50. Au total, il a ciblé des centaines de garçons, dont les plus jeunes étaient recrutés dès l’âge de 13 ans pour se former à la danse et au chant.

De premières accusations en 1999

Le scandale a ét...


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