L’assurance-vie, un paradis fiscal très français

Enseignant à Paris II, membre du Cercle des fiscalistes.  - Credit:Erik lasalle
Enseignant à Paris II, membre du Cercle des fiscalistes. - Credit:Erik lasalle

«Faisons un rêve » : vous venez de percevoir 100 millions d'euros. La « tentation de Bruxelles » est naturelle, presque un must. La jurisprudence de notre Conseil constitutionnel vous offre une heureuse alternative. Ainsi pourriez-vous continuer à résider en France et acquérir un hôtel particulier, villa Montmorency, pour 20 millions d'euros. Vous partagerez « le reste de votre âge » entre une bastide dans le Midi et un chalet à Val-d'Isère, achetés 10 millions d'euros chacun.

Quant au reste de votre capital, vous ne manquerez pas de l'investir en assurance-vie. La pertinence de ce choix découlera de l'allocation d'actifs retenue, exempte de tout fonds en euros aux charmes révolus. Elle s'observera surtout à la souscription. Il vous faudra opter, non pas pour un contrat multisupport unique, mais pour soixante contrats en unités de compte, aux logiques financières complémentaires et pures (actions américaines, fonds émergents, private equity…).

Optimisation du « plafonnement fiscal »

Au terme de la première année, votre patrimoine se sera normalement valorisé, dans un monde globalisé en croissance… Pour autant, au moins une des « soixante lignes » d'investissement ne saurait manquer d'être perdante et il en ira statistiquement de même pendant les dix ou quinze années suivantes. Il vous reviendra alors de racheter le contrat exempt de tout gain pour financer votre train de vie annuel, par hypothèse de 1 million d'euros, tant le temps libre s'avère dispendieux.

P [...] Lire la suite