L’agression d’un proche de Brigitte Macron à Amiens unanimement condamnée par la classe politique

Le petit-neveu de Brigitte Macron a été agressé lundi soir, en marge de l’interview d’Emmanuel Macron au 20H de TF1.
Le petit-neveu de Brigitte Macron a été agressé lundi soir, en marge de l’interview d’Emmanuel Macron au 20H de TF1.

POLITIQUE - Révolte unanime. L’agression d’un petit-neveu de Brigitte Macron à Amiens en marge de l’interview d’Emmanuel Macron indigne l’ensemble de la classe politique ce mardi 16 mai.

Lundi soir, Jean-Baptiste Trogneux, un petit-neveu de Brigitte Macron et patron de la chocolaterie Trogneux, a été pris à partie par un groupe qui participait à une « casserolade » dans le centre-ville d’Amiens à l’issue de l’intervention d’Emmanuel Macron au journal de 20H de TF1. Les agresseurs l’ont frappé à la tête, aux bras et aux jambes, en injuriant « le président, son épouse et notre famille », avant de prendre la fuite quand trois voisins sont intervenus, a décrit son père à l’AFP. Huit personnes ont ensuite été interpellées et Brigitte Macron a dénoncé « la lâcheté, la bêtise et la violence » des agresseurs.

Dans une rare union, les élus politiques de tout bord, du Rassemblement national à la gauche, ont apporté leur soutien à la victime, déplorant un geste « insupportable ». « Je condamne avec fermeté cette agression insupportable du neveu de Brigitte Macron à Amiens ! Oui au débat démocratique, non à la violence et à la terreur. La sanction doit être implacable pour ces agresseurs », écrit le président des Républicains Éric Ciotti sur Twitter.

Il est rejoint par Marine Le Pen, ancienne présidente du Rassemblement national, pour qui « ce type d’agissements doit être très sévèrement sanctionné par la justice ». « Je développe une indignation pour l’ensemble de ces actes répréhensibles, quel que soit évidemment le parti que ça touche », assure-t-elle au micro de BFMTV.

À gauche, la députée EELV Sandrine Rousseau dénonce un fait « absolument scandaleux », tandis que son collègue LFI Alexis Corbière étrille un acte « lâche ». « Aucune violence contre les personnes n’est acceptable. Frapper le ’petit-neveu’ d’un responsable politique, pour atteindre ce dernier, est un acte lâche », fustige-t-il. « Nos divergences politiques ne doivent jamais conduire à de la violence physique », abonde le sénateur socialiste Rémi Cardon.

Le député de la Somme François Ruffin a lui dénoncé des faits « graves et inadmissibles. » « On ne défend pas la démocratie en s’attaquant à un chocolatier », écrit-il, confiant au passage « acheter régulièrement leurs macarons, comme un clin d’œil, lorsque j’offre des cadeaux à mes invités politiques. »

La majorité pointe « les extrêmes qui attisent les haines »

Au sein de la majorité, certains y voient la conséquence des « extrêmes » qui « attisent les haines ». « Leurs paroles et leurs silences légitiment ces actes. Chacun doit revenir à la raison et condamner sans réserve cet acte d’une lâcheté absolue », écrit par exemple le député Mathieu Lefèvre, tandis que le groupe Horizons appelle « chacun à prendre ses responsabilités face à la multiplication de tels actes de violence qui n’ont pas leur place en démocratie. »

Cette agression intervient alors que le débat sur les violences contre les élus et leur famille est relancé depuis la démission la semaine dernière du maire de Saint-Brévin Yannick Morez, victime d’un incendie criminel de son domicile en Loire-Atlantique. L’édile, qui sera auditionné au Sénat mercredi, subissait depuis des semaines la pression de groupuscules d’extrême droite opposés au déplacement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile près d’une école de la commune.

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