L’étoile jaune d’Eden Golan ou l’infamie de Malmö

La performance d’Eden Golan lors de l'Eurovision 2024 à Malmö, en Suède.  - Credit:Martin Meissner/AP/Sipa
La performance d’Eden Golan lors de l'Eurovision 2024 à Malmö, en Suède. - Credit:Martin Meissner/AP/Sipa

Je n'ai que très rarement écouté l'Eurovision dans ma vie. Mais, cette fois-ci, j'étais littéralement accroché à mon poste de télévision. Parce que j'attendais avec une certaine fébrilité et une grande inquiétude que la jeune et talentueuse artiste israélienne Eden Golan se produise. Depuis plusieurs jours, je voyais monter cette tension perceptible et dont les médias se faisaient l'écho. Cette avalanche de déclarations ou de tweets incendiaires, exigeant qu'Eden soit interdite d'Eurovision.

Toute la cohorte des Insoumis, d'islamo-gauchistes et d'autres s'y collaient, les uns après les autres, pendant que les réseaux s'enflammaient. Comme si le monde allait se porter mieux si cette jeune femme de 20 ans était empêchée de chanter. Je dis bien chanter et non tenir un meeting électoral. La punition (collective) tombait sur elle, sans appel. Son crime impardonnable ? Être israélienne. Sa double peine ? Devoir parler des souffrances qui ont été perpétrées par les terroristes du Hamas contre les Israéliens le 7 octobre 2023. Cette avalanche de haine, « un pogrom au XXIe siècle », dont Le Point avait fait l'incroyable et terrible récit (aux éditions Flammarion/Le Point).

À LIRE AUSSI Eurovision 2024 : les censeurs de Malmö et le « détail » du 7 octobreIl y avait aussi ces manifestations hostiles et bruyantes, ces rassemblements devant l'hôtel où Eden dormait, devenu comme un fort Chabrol, que les policiers protégeaient fébrilement. L'inénarrable Greta Thunberg ameu [...] Lire la suite