« Sur l’éducation, Emmanuel Macron a vingt ans de retard »

Emmanuel Macron s'est confié, dans une longue interview au Point, sur sa vision de l'école.  - Credit:GUILLAUME HORCAJUELO / POOL / AFP
Emmanuel Macron s'est confié, dans une longue interview au Point, sur sa vision de l'école. - Credit:GUILLAUME HORCAJUELO / POOL / AFP

Publié en 2005, son essai La Fabrique du Crétin avait fait l'effet d'une déflagration. L'enseignant Jean-Paul Brighelli y dénonçait la faillite du système éducatif français, annonçant la mort programmée de l'Éducation nationale. Dix-huit ans après, il publie L'École à deux vitesses, chez L'Archipel, constatant avec amertume que loin de s'améliorer, la situation s'est tendue au point de conduire l'école au bord du point de rupture. Non seulement l'écart entre établissements favorisés et défavorisés n'a pas diminué, mais il s'est creusé au point de s'éloigner de tous les standards, le niveau des élèves français en calcul et en compréhension écrite atteignant les bas-fonds.

Dans la longue interview qu'il accorde au Point, Emmanuel Macron consacre le redressement de l'Éducation comme une priorité politique cardinale. « L'école est devenue un sujet régalien. C'est dans les salles de classe que se murmure la France et que s'apprennent nos valeurs », avance le chef de l'État, qui estime que, « compte tenu des enjeux », « l'éducation fait partie du domaine réservé du président ».
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