Ondes gravitationnelles : après une pause de trois ans, une nouvelle chasse est lancée

Après une pause de trois ans, la traque aux ondes gravitationnelles est officiellement repartie le 24 mai 2023. Pour cette quatrième campagne d'observation depuis 2015, les instruments Ligo et Virgo ont gagné en sensibilité. Ils seront rejoints pour la première fois par l'instrument japonais Kagra. Au menu : valses de trous noirs et d'étoiles à neutrons.

L’astronomie est décidément en fête ! Alors que le télescope spatial James Webb nous régale de ses points de vue à couper le souffle sur l’Univers, voici qu’a démarré le 24 mai 2023 une nouvelle campagne d’observations d’ondes gravitationnelles. Et elle s’annonce tout aussi passionnante que le JWST puisqu’il s’agit cette fois d’observer la danse puis la fusion de trous noirs ou d’étoiles à neutrons, les astres les plus étranges du bestiaire cosmique…

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L’astronomie gravitationnelle, une "nouvelle fenêtre ouverte sur l’Univers"

Après trois ans de mise à l’arrêt afin d’améliorer leur sensibilité, les deux détecteurs constituant Ligo aux Etats-Unis ont donc officiellement repris du service. Ils seront rejoints dans quelques mois par l’instrument franco-italien Virgo installé près de Pise en Italie, et pour la toute première fois par Kagra, un instrument japonais en cours d’achèvement.

L’astronomie gravitationnelle, "cette nouvelle fenêtre ouverte sur l’Univers" selon l’expression consacrée, s’apprête donc à engranger une riche moisson d’observations, comme l’explique à Sciences et Avenir Sarah Antier, astronome à l’observatoire de la Côte d’Azur, au sein du laboratoire Artémis. "Depuis la première détection en 2015, 90 fusions, de trous noirs, d’étoiles à neutrons, ou d’un trou noir avec une étoile à neutrons, ont été enregistrées en trois campagnes. Grâce à l’amélioration des instruments, nous espérons cette fois en observer plusieurs chaque semaine, durant vingt mois. D’ailleurs, si le O4 [raccourci pour désigner cette 4e campagne, ndlr] a démarré officiellement le 24 mai, Ligo a détecté un événement dès 18. Cela montre que l’on peut vraiment s’attendre à une avalanche de détections".

Une infime contraction de l'espace et du temps

L’astronomie gravitationnelle ne recueillie pas la lumière émise par les astres, comme le font les télescopes. Elle est sensible à quelque chose de bien moins décelabl[...]

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