Le jour où j’ai porté (et éteint) la flamme olympique

Notre journaliste Olivier Ubertalli portant la flamme olympique à Paris le 14 décembre 1991.  - Credit:DR
Notre journaliste Olivier Ubertalli portant la flamme olympique à Paris le 14 décembre 1991. - Credit:DR

Tout a commencé par une annonce en classe de seconde, à l'automne 1991, quelques mois avant les JO d'hiver d'Albertville 1992. « Ils cherchent des jeunes pour porter la flamme olympique. » Ma mère a insisté : « Tu devrais essayer. » Je remplis le bulletin de La Poste, partenaire du parcours de la flamme, et le dépose dans la boîte aux lettres. Quelques semaines plus tard, une lettre m'informe : « Félicitations ! Vous êtes sélectionné pour porter la flamme olympique à Paris. Vous êtes convoqué à une réunion…. » Je fais partie des 5 500 porteurs sélectionnés sur 100 000 candidatures. Wouah !

Je n'ai qu'un vague souvenir de la réunion préparatoire dans une salle mal éclairée. Je voulais juste savoir si j'étais retenu pour le secteur VIP des Champs-Élysées, clou du passage de la torche dans la capitale, diffusé à la télévision. Le président François Mitterrand recevait le porteur, puis le danseur Patrick Dupond paradait lors d'un spectacle de lumières. Loupé. J'hérite du quartier où j'habite, le 4e arrondissement.

À LIRE AUSSI JO 2024 : à l'arrivée de la flamme olympique, de nombreuses festivités prévues à Marseille

Mon parcours : de Bastille à Saint-Paul. Au total : 500 mètres. Une station de métro de la ligne 1. Pas mal, tout de même. Porter la flamme à 15 ans a néanmoins ses inconvénients vestimentaires : une combinaison K-Way blanche qui recouvre tout le corps et des gants argentés qui collent au doigt. Pire, un bandana blanc sur la tête. Le ridicule ne tue p [...] Lire la suite