JO de Paris 2024: quel plan de sécurité pour le relais de la flamme olympique?

JO de Paris 2024: quel plan de sécurité pour le relais de la flamme olympique?

Un long chemin. Du 8 mai 2024 à la cérémonie d’ouverture du 26 juillet 2024, la flamme olympique va sillonner le territoire national. Une donnée est déjà actée: elle arrivera à Marseille. Pour la suite, le tracé du parcours est encore secret, les équipes de Paris 2024 continuent de construire le chemin que devra suivre pendant plusieurs semaines la flamme olympique. Le relais de la flamme va se dérouler sur l’ensemble du territoire avec des villes de départ, des villes traversées, des lieux iconiques, des villes hôtes et même un passage par les territoires d’outre-mer. Dans ce document, le ministre de l’Intérieur répète que "c’est la collectivité locale concernée" qui doit concevoir "des dispositifs de sécurité à la fois robustes et proportionnés".

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160 passages de relais par jour

Dans un document de huit pages envoyé aux préfets, en date du 28 avril, le ministère explique la sécurisation des "itinéraires de la flamme ainsi que des événements dans les villes étapes". Pendant trois mois, "chaque journée type se déroule en principe en sept segments, avec 160 passages de relais environ sur une amplitude horaire de 8h à 19h30", expliquent ces instructions. Dans une journée, quatre villes traversées par un "convoi principal" et trois sites iconiques visités par "un convoi secondaire (dit spider)". Le convoi principal "prend la forme d’un relais de course à pied sur un segment de 4 à 5 km avec un changement de porteur tous les 200 mètres". La dernière ville traversée devra accueillir la cérémonie d’allumage du chaudron. Le convoi secondaire est "adapté à la configuration des lieux" avec un relais sur une courte distance ou une "simple présentation de la lanterne dans un lieu symbolique ou avec un mode de locomotion atypique".

Premier point de sécurité expliqué dans ce document que RMC s’est procuré, le déplacement des deux convois entre les villes traversées "s’effectue sans que la flamme ne soit visible du public". La sécurisation de l’itinéraire du parcours de la flamme "est placée sous la responsabilité des services de sécurité locaux, éventuellement renforcés par des moyens nationaux et des polices municipales". Les préfets auront autorité. Ensuite, lorsque la flamme est visible, les voies de circulation seront privatisées "au minimum 30 minutes avant l’arrivée du convoi et jusqu’au passage du dernier véhicule". Chaque ville étape, l’endroit qui accueille les animations du relais de la flamme en fin de journée, c’est à la mairie qui reçoit d’assurer la sécurisation des événements.

Comment sera célébrée la flamme dans une ville étape ?

Le document, qui complète des premières instructions envoyées fin octobre, indique qu’il y a "trois temps" pour les célébrations dans une ville étape. Une parade active, les célébrations actives et l’allumage du chaudron. Le parcours de la parade active en ville "se déroulera sur la dernière partie du tracé de la flemme dans les rues de la ville étape". Cette parade devrait prendre la forme d’animations afin "de mettre en valeur le relais". En parallèle de cette parade active, il y aura une "zone de célébration active". Le document indique que "Paris 2024 assure la cohérence et l’intégration des contenus de cette célébration". Ces célébrations doivent mettre en valeur le patrimoine local. Enfin, le "troisième temps fort des célébration" arrive au moment de l’allumage du chaudron. Dans les faits, c’est "le moment où le dernier porteur de la flamme embrasera le chaudron". Une séquence entièrement organisée par Paris 2024.

Globalement, le centre de renseignement olympique est en charge "d’une analyse nationale des risques". Les collectivités devront établir "un diagnostic de sécurité avec les services de l’État" en amont de l’événement. Les mesures de protection "seront définies au regard de la situation globale". Le document répète que les accès aux différents sites devront se faire de manière "fluide" afin de "prévenir les bousculades, les mouvements de foule et les risques terroristes". Des accès larges lors des événements sur les villes étapes sont recommandés. Sur ces sites, "des dispositifs visant à entraver toute intrusion de véhicule-bélier" seront installés tout comme un poste de commandement de manifestation avec l’ensemble des parties prenantes.

Dans ce document, Gérald Darmanin précise aussi: "En sus de la vigilance concernant les risques et menaces pesant sur ce type d’évènement, je vous demande d’avoir une attention particulière concernant les mouvements de contestations et de revendications susceptibles de faire émerger des actions à forte visibilité médiatique". Avant d’ajouter: "L’objectif est un niveau de sécurité optimal permettant de concilier l’aspect festif de l’événement et la prise en compte des risques et des menaces". Rendez-vous le 8 mai 2024 sur le port de Marseille pour le début du périple de la flamme olympique à travers la France.

Article original publié sur RMC Sport