JO de Paris 2024 : L’Ukraine autorise ses athlètes à concourir aux côtés de Russes et de Biélorusses sous bannière neutre

Le ministre ukrainien des Sports et de la Jeunesse, Vadym Guttsait, a publié mercredi 26 juillet un arrêté autorisant les athlètes ukrainiens à participer à des compétitions aux côtés d’athlètes russes et biélorusses sous bannière neutre.
Le ministre ukrainien des Sports et de la Jeunesse, Vadym Guttsait, a publié mercredi 26 juillet un arrêté autorisant les athlètes ukrainiens à participer à des compétitions aux côtés d’athlètes russes et biélorusses sous bannière neutre.

JEUX OLYMPIQUES - À un an des JO de Paris 2024, c’est une décision qui va faciliter la tâche du Comité international olympique (CIO). Le ministre ukrainien des Sports Vadym Guttsait a publié ce mercredi 26 juillet un arrêté autorisant les athlètes ukrainiens à participer à des compétitions sportives aux côtés de Russes et de Biélorusses, tant qu’ils concourent sous bannière neutre, selon les informations du Kiyv Independant rapportées par Le Monde.

Les compétitions « où des athlètes représentant la Fédération de Russie et/ou la République de Biélorussie concourent sous leurs drapeaux nationaux » restent toutefois prohibées aux sportifs professionnels ukrainiens, selon cet arrêté. Si les athlètes russes et biélorusses venaient à violer leur statut neutre, les Ukrainiens auraient l’obligation de se retirer de la compétition, est-il précisé.

Kiev met ainsi fin au casse-tête du CIO, qui ne cesse de rappeler que discriminer les sportifs sur des critères politiques est interdit. « Avec cette décision, le potentiel boycott de l’Ukraine aux JO de Paris 2024 semble s’éloigner alors que celle d’une participation des athlètes russes et biélorusses sous bannière neutre (et avec un certain nombre de conditions) semble se rapprocher », a commenté sur X le docteur en géopolitique Lukas Aubin, spécialisé sur la géopolitique du sport et de la Russie.

Le CIO prendra sa décision « en temps voulu »

Fin 2022, le CIO avait affirmé « explorer des moyens » pour ramener Russes et Biélorusses dans le giron du sport mondial. Mais face à la menace d’un boycott de l’Ukraine et des pays baltes, le Comité s’est jusqu’ici abstenu de trancher la question de la présence des athlètes russes et biélorusses aux Jeux de Paris.

Il prendra sa décision « en temps voulu, à sa seule discrétion et sans être lié par les résultats des épreuves de qualification olympique », martèle depuis quatre mois son président, l’Allemand Thomas Bach.

L’organisation basée à Lausanne, qui avait recommandé l’exclusion des sportifs des deux pays en février 2022 après l’invasion russe de l’Ukraine, a depuis fixé aux fédérations internationales une série de critères pour organiser leur retour. Ils doivent concourir sous bannière neutre, « à titre individuel », n’avoir pas activement soutenu la guerre et n’être pas sous contrat avec l’armée ou une agence de sécurité russe.

Plusieurs fédérations sportives ont ainsi réintégré ces athlètes pour les phases de qualification, qui battent leur plein dans plusieurs disciplines. Mais rien ne garantit pour autant leur présence aux JO de Paris ou de Milan en 2026.

Comme Russes et Biélorusses sont aussi privés des sports collectifs et des épreuves par équipes, et que nombre de leurs sportifs d’élite sont sous contrat avec l’armée, leur éventuelle présence aux Jeux de Paris s’annonce quoi qu’il arrive très limitée.

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