JO de Paris 2024: "Les Jeux dans son pays, pour terminer une carrière, c'est pas mal", admet Charline Picon

C’est un défi énorme que s’est lancé la championne olympique de planche à voile Charline Picon. "Je suis sortie de ma zone de confort. Repartir de zéro, quand on a connu le top, c'est compliqué", confie-t-elle ce lundi matin, sur RMC.

La véliplanchiste française, double médaillée olympique (or à Rio, argent à Tokyo) et quintuple championne d’Europe de planche à voile RS:X a changé de support, passant de la planche à voile au dériveur double (49er FX), dans l’optique de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11 août). D’un sport individuel à un sport d’équipe. Une nouvelle discipline "assez artistique" qu’elle compare ce lundi matin sur RMC à "une danse".

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A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST

Comment expliquer un tel changement ? La raison est simple: la planche à voile RS:X a été remplacée aux Jeux olympiques par la planche à voile à foil, un outil qui nécessitait des ajustements et notamment une prise de poids importante. "Pour être performant, les garçons ont pris quinze kilos. Le poids est clairement un critère de performance, renseigne Charline Picon. Chez les filles c’était un peu le même problème. Aujourd’hui, je suis déjà en galère pour en prendre cinq, donc dix ou quinze, ce n’était pas du tout jouable pour moi."

"C'est notre plan"

Après des débuts mitigés dans sa nouvelle discipline et une saison frustrante avec des résultats en compétition qui n’auront pas répondu à ses attentes, Charline Picon espère confirmer l'embellie du mois de novembre afin de concrétiser son rêve ultime.

"Les Jeux dans son pays, pour terminer une carrière, c’est pas mal quand même", se projette la véliplanchiste sur RMC. Et c’est accompagnée par Sarah Steyaert - spécialiste de la discipline mais qui s'était retirée après les Jeux de Rio en 2016 - qu’elle va tenter de faire bonne figure lors du championnat du monde de la discipline qui se déroulera à Lanzarote du 27 février au 3 mars. L'équipage pourrait, à cette occasion, creuser l'écart avec ses concurrentes françaises.

"Malheureusement, mon équipière s’est un peu blessée au pied, explique Picon. On va devoir s’adapter. Je vais peut-être devoir naviguer avec quelqu’un d’autre en attendant qu’elle revienne. C’est une année où il ne faut pas qu’on prenne de risques. C’est un bateau sur lequel on peut vite se blesser. Chaque chute peut être assez violente. Il y a tout ça à maîtriser. On va tout faire pour faire un beau Mondial et faire en sorte qu’il n’y ait pas trop de doute sur la sélection, c’est ça notre plan."

Article original publié sur RMC Sport