Jean-Luc Mélenchon étrille un Parti Socialiste "sectaire" et "diviseur" sur les européennes 2024

Le leader de la France Insoumise déplore la décision des socialistes de conduire une liste autonome aux élections européennes et pointe leurs divisions internes.

La NUPES unie aux européennes, c’est désormais presque enterré et pour Jean-Luc Mélenchon, les socialistes ont une part de responsabilité. Le chef de file de La France Insoumise a dénoncé mercredi 6 septembre une « guerre de clans » au sein du Parti socialiste qui fait, selon lui, « payer » à toute la gauche « le prix de ses synthèses internes » après l’adoption par le PS du principe d’une liste autonome aux européennes.

« Sectaire aux sénatoriales, diviseur aux européennes, le PS fait payer à toute l’union populaire le prix de ses synthèses internes. Mais elles finissent elles aussi en guerre de clans. Incorrigible », écrit le leader insoumis sur X (anciennement Twitter).

Mardi soir, le PS a adopté, à l’unanimité de son bureau national, son texte d’orientation stratégique pour les élections européennes, qui prévoit le principe d’une liste autonome ; il sera soumis le 5 octobre au vote des militants.

Faure et Mayer-Rossignol s’écharpent

Après les communistes et les écologistes, les socialistes sont la troisième formation de la NUPES à se prononcer en faveur d’une liste autonome aux élections européennes de juin 2024, alors que La France insoumise pousse - en vain jusqu’ici - à une union de la gauche pour ce rendez-vous électoral.

Le PS reste divisé en interne sur l’accord qui lie les partis de gauche : le courant majoritaire du premier secrétaire Olivier Faure y est favorable, alors que ceux de ses opposants, Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy, y sont hostiles.

Peu de temps après l’annonce du PS, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se sont publiquement opposés sur le réseau social X. Le maire de Rouen s’est dit heureux que le PS « ait rejoint la ligne que nous défendions : une gauche pro-européenne, claire sur l’Ukraine, sans alliance de la carpe et du lapin », en référence à l’alliance avec LFI. « Personne ne t’a rejoint », a rétorqué le patron du PS, lui demandant d’« arrêter de trahir les décisions collectives en leur donnant tes interprétations qui contredisent tous nos débats ».

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