Israël annonce avoir achevé « l’encerclement » de la ville de Gaza, 4 écoles de l’ONU touchées par des frappes

Israël annonce avoir achevé « l’encerclement » de la ville de Gaza  (Photo prise depuis un bâtiment dans le camp de réfugiés de Bureij dans la bande de Gaza, détruit par les frappes israéliennes)
MAHMUD HAMS / AFP Israël annonce avoir achevé « l’encerclement » de la ville de Gaza (Photo prise depuis un bâtiment dans le camp de réfugiés de Bureij dans la bande de Gaza, détruit par les frappes israéliennes)

ISRAËL-HAMAS - Israël a annoncé ce jeudi 2 novembre avoir encerclé la ville de Gaza après une semaine de combats au sol contre le Hamas et des frappes meurtrières sur le territoire palestinien, où quatre écoles de l’ONU abritant des déplacés ont été touchées.

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Les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza vivent depuis le 7 octobre sous les bombardements incessants menés par Israël, qui a promis « d’anéantir » le Hamas, au pouvoir dans le territoire, en représailles à l’attaque sanglante lancée sur son sol par le mouvement islamiste.

Pour la branche armée du Hamas, « Gaza constituera une malédiction pour Israël ». Les Israéliens doivent s’attendre au « retour de davantage de (leurs) soldats dans des sacs noirs », a averti jeudi le porte-parole des brigades al-Qassam.

Après une semaine de combats acharnés contre le Hamas dans le nord du territoire, les soldats israéliens ont « achevé l’encerclement de la ville de Gaza », où se trouve le « centre de l’organisation terroriste Hamas », a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Daniel Hagari.

« Vaste frappe » sur le Liban

Depuis la mi-octobre, l’armée israélienne appelle la population à fuir le nord de la bande de Gaza, notamment la ville de Gaza, très densément peuplée, où les bombardements ont rasé des quartiers entiers.

Alors que les craintes d’un embrasement régional sont vives, Israël a annoncé avoir lancé une « vaste frappe » jeudi dans le sud du Liban sur des cibles du mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, en riposte à des tirs qui ont visé son territoire. Cette frappe, aérienne et à l’artillerie, a fait quatre morts dans les rangs du Hezbollah, selon la formation chiite.

La branche armée du Hamas au Liban avait auparavant revendiqué des tirs qui ont fait deux blessés dans la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, tandis que le Hezbollah a annoncé avoir mené des attaques simultanées sur « 19 positions » israéliennes.

Cette escalade survient à la veille du premier discours depuis le début de la guerre du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui devrait déterminer si sa puissante formation va engager le Liban de plain-pied dans le conflit.

« La pire guerre que le peuple palestinien ait connue »

Dans le sud de la bande de Gaza, 21 Palestiniens blessés ainsi que 344 étrangers, dont 72 enfants, selon les autorités égyptiennes, ont été évacués jeudi, via le poste-frontière de Rafah avec l’Égypte, seule fenêtre sur le monde pour le territoire assiégé par Israël et plongé dans une situation humanitaire catastrophique.

Plus de 400 personnes avaient été évacuées la veille. L’Égypte a affirmé se préparer à accueillir jusqu’à « 7.000 » étrangers. Le poste-frontière doit à nouveau ouvrir vendredi, selon un responsable égyptien. Ces évacuations, qui ont fait l’objet d’un accord tripartite Israël-Hamas-Egypte, avec l’implication des États-Unis et du Qatar, constituent une rare éclaircie dans une guerre qui a déjà fait des milliers de morts.

« Nous avons vu des choses que nous n’avions jamais vues auparavant, cette guerre est la pire que le peuple palestinien ait connue », a dit à l’AFP Shams Shaath, détentrice d’un passeport américain, qui patientait au poste-frontière parmi des dizaines de femmes, d’enfants et de personnes âgées.

Parmi les personnes évacuées jeudi figurent des Belges, des Grecs et des Croates, selon les autorités égyptiennes, ainsi que 74 citoyens américains selon le président Joe Biden.

Combats « rapprochés »

Pendant ce temps, plus au nord dans la bande de Gaza, les combats au sol ont continué de faire rage, de plus en plus « rapprochés » selon l’armée. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a déclaré que les soldats « s’infiltraient de plus en plus profondément » dans les secteurs tenus par le Hamas et se battaient « face à face avec un ennemi brutal ».

L’armée, qui a fait état de 332 soldats tués depuis le 7 octobre, a affirmé avoir tué des « dizaines » de combattants ennemis durant la nuit.

Selon l’armée, 242 otages, israéliens ou étrangers, sont encore aux mains du mouvement islamiste palestinien, classé organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël.

Du côté israélien, au moins 1.400 personnes ont été tuées selon les autorités depuis le début de la guerre, en majorité des civils tués le jour de l’attaque du Hamas, d’une ampleur et d’une violence inédites depuis la création d’Israël en 1948. Dans la bande de Gaza, plus de 9.000 personnes, dont 3.760 enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens, selon un nouveau bilan du Hamas jeudi.

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