Intelligence artificielle : « Des millions de personnes vont bientôt perdre leur travail »

Jeudi soir, Rishi Sunak a eu un tête-à-tête critiqué avec le milliardaire Elon Musk à l'issue du sommet sur l'IA.  - Credit:KIRSTY WIGGLESWORTH / POOL / AFP
Jeudi soir, Rishi Sunak a eu un tête-à-tête critiqué avec le milliardaire Elon Musk à l'issue du sommet sur l'IA. - Credit:KIRSTY WIGGLESWORTH / POOL / AFP

Les 1er et 2 novembre, sous la tempête Ciaran, une centaine de dirigeants politiques et de la tech se sont rassemblés lors du premier sommet mondial de l'intelligence artificielle (IA), à Bletchley, au nord de Londres. Est née la déclaration de Bletchley, signée par 28 pays, parmi lesquels la Chine et les États-Unis, ainsi que l'Union européenne. Un texte non contraignant mais qui pose les fondements pour un développement sûr de l'IA.

Pour le Premier ministre Rishi Sunak, qui a annoncé la création de l'AI Safety Institute, c'est une réussite. Kamala Harris, vice-présidente américaine, a fait la même annonce à l'ambassade des États-Unis à Londres. Présent, Elon Musk a réclamé un « arbitre » de l'IA. Lors d'un tête-à-tête, critiqué, avec Rishi Sunak jeudi soir, le milliardaire a affirmé qu'« il viendra un moment où aucun travail ne sera nécessaire ».

Alex Krasodomski, chercheur associé à la Digital Society Initiative du think tank Chatham House à Londres, revient sur l'importance d'un tel sommet. L'IA, dit-il, est déjà dans notre quotidien et menacera bientôt des millions d'emplois.

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Le Point : La déclaration de Bletchley est-elle une étape importante ?

Alex Krasodomski : Oui, pour une raison majeure : il s'agit d'un accord international impliquant les États-Unis, l'Europe, le Royaume-Uni, l'Inde, la Chine, qui se réunissent pour convenir d'un certain niveau de c [...] Lire la suite