Inflation: Roussel appelle à des rassemblements devant les préfectures, et à "les envahir, même, si nécessaire"

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, appelle ce mercredi dans l'Humanité la population à se rassembler devant les préfectures, et à "les envahir même si nécessaire", pour demander à l'État "d'agir" face à la hausse des prix de l'alimentation, de l'énergie et des carburants.

"Je ne veux plus entendre les discours selon lesquels l'État est impuissant. S'il est impuissant, il s'en va, il laisse faire les autres", avance-t-il, estimant que le gouvernement doit "bloquer les prix de l'alimentation par le bas, baisser les taxes sur l'énergie pour diviser par deux le prix de l'électricité, augmenter les salaires et les retraites au niveau de l'inflation".

"Partout, il faut aller réveiller les services de l'État, les envahir même si nécessaire"

Mais le patron des communistes va plus loin: "Ensuite, si cela n'est pas fait, nous appelons à nous mobiliser" et "à lancer, partout, des rassemblements devant les préfectures, devant l'État qui se dit impuissant, pour lui demander d'agir", poursuit-il.

"Partout, il faut aller réveiller les services de l'État, les envahir même si nécessaire, que cela remonte jusqu'à Macron et qu'il entende de ses deux oreilles, pas que de l'oreille droite", menace-t-il.

Selon lui, Emmanuel Macron doit entendre "qu'on n'en peut plus et qu'on va se rebeller".

"Les colères de la faim menacent"

"Le coup que Macron nous a fait avec les retraites, malgré 14 manifestations, c'est aussi une manière de dire aux Français: 'Je vous méprise, je ferai ce que je veux'", analyse Fabien Roussel.

"Donc, je le redis: j'appelle aux rassemblements devant les préfectures, les supermarchés, les stations-service. Les colères de la faim menacent".

Il affirme que "chaque organisation, que ce soit la CNL (Confédération nationale du logement, NDLR), des syndicats, des partis politiques, des associations, doit appeler à se mobiliser", ainsi que "les associations de solidarité et caritatives" comme Les Restos du Coeur.

Malgré une réforme des retraites "passée avec une brutalité sans nom", il dit continuer à "croire que notre force, c'est notre nombre et notre solidarité. Sinon, cela voudrait dire qu'ils ont gagné".

Article original publié sur BFMTV.com