Incidents OM-OL: la soirée gâchée d’un jeune supporteur qui a fait 1600km pour le match

Incidents OM-OL: la soirée gâchée d’un jeune supporteur qui a fait 1600km pour le match

Parti de Compiègne (Oise) à 4h du matin dimanche, Nathys, 8 ans, avait des étoiles dans les yeux en arrivant au stade Vélodrome. "C’était mon rêve de voir les joueurs sortir", se souvient-il.

Mais son rêve a rapidement tourné au cauchemar, quand le caillassage du bus lyonnais et la blessure de l’entraîneur de l'OL Fabio Grosso ont provoqué le report du match. "Quand on a entendu que le match allait être annulé, j’ai été dans les bras de mon Papa et j’ai pleuré. Parce que moi je voulais voir mes joueurs préférés comme Aubameyang, mais on n’a pas pu", s’attriste le jeune Compiégnois.

"On ne peut jamais préparer un enfant à briser son rêve"

Pendant la soirée de dimanche, le père de Nathys a rapidement senti que la rencontre n’allait sûrement pas avoir lieu. "On se préparait à lui dire en voyant sur les réseaux sociaux que ça allait être dur de jouer. Mais on ne peut jamais préparer un enfant à briser son rêve. Nous on sait se l’expliquer et se consoler, lui non", confie le papa de l’enfant, Anthony.

Avec le parrain de son fils, le père de famille avait prévu ce voyage depuis septembre. Un week-end à Marseille pour voir jouer l’OM pendant les vacances scolaires, qui aura coûté près de 700 euros au total.

"Au final, ça a été beaucoup d’attente pour pas grand chose", se dépite Anthony. “Pour rien du tout même", ajoute Maxime, le parrain, qui continue : "C’était un petit peu compliqué le retour…"

"Pour nous, ce ne sont pas des supporters"

Alors forcément, impossible de ne pas en vouloir aux auteurs des violences autour du stade. "Pour nous ce ne sont pas des supporters. Si tu es vraiment supporter tu ne fais pas tout pour que le match ne se réalise pas. On est pas les seuls à avoir fait beaucoup de route, il faut pouvoir poser des jours pour le travail, avoir les moyens, et ce qui s’est passé ça nous met un poids", continue Maxime.

"On fera tout pour qu’il réalise son rêve et qu’il voit enfin les joueurs entrer dans ce stade", conclut tout de même le parrain de Nathys. De quoi redonner le sourire au jeune supporter. Malgré la déception, il porte toujours le survêtement de son club de cœur et assure fièrement: "J’aime toujours autant l'OM!". Même à plus de 800km du Vélodrome.

Article original publié sur RMC Sport